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BUMIDOM, des Français venus d’Outre-mer

  • Jackie Bastide
2010
54

Synopsis

Entre 1963 et 1982, 160 000 jeunes Antillais et Réunionnais sont déplacés vers la métropole par l’intermédiaire du BUMIDOM, le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer. Le gouvernement leur offre un aller simple en leur promettant une vie meilleure. Mais l’arrivée en France laisse place à la désillusion. Images d’archives à l’appui, certains d’entre eux nous font revivre aujourd’hui cette période douloureuse qui évoque des heures sombres de l’Histoire coloniale.

“On disait aux jeunes : tu ne trouves pas de travail, la seule possibilité que tu as, c’est de partir avec le Bumidom” raconte Aimé Técher. Dans les années 1950, l’explosion démographique et le chômage menacent la Martinique, la Guadeloupe et La Réunion. “Je n’avais rien à perdre. Je n’avais qu’un défi : sortir de cette misère” témoigne Luce Hyvernat. La France leur promet alors des logements et des postes dans la fonction publique. Mais arrivés en France, ce sont des emplois peu qualifiés qui les attendent. “Je n’avais pas parcouru 7 000 kilomètres pour faire du ménage ! Sur le coup je voulais repartir. Mais ce n’était qu’un aller simple. Il n’y avait pas de retour” s’indigne Jéronise Gros-Désormeaux. “Tous les samedis, la directrice du foyer nous demandait de nous faire belles” rajoute Luce avant qu’Aimé ne poursuive : “Pendant que les jeunes filles défilaient, le public employeur était là et choisissait. Ça m’avait marqué parce que je venais de lire comment on présentait les esclaves. Cette image me marque encore aujourd’hui.”

(Romain Hecquet)

Mots clés

Entre 1963 et 1982, 160 000 jeunes Antillais et Réunionnais sont déplacés vers la métropole par l’intermédiaire du BUMIDOM, le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer. Le gouvernement leur offre un aller simple en leur promettant une vie meilleure. Mais l’arrivée en France laisse place à la désillusion. Images d’archives à l’appui, certains d’entre eux nous font revivre aujourd’hui cette période douloureuse qui évoque des heures sombres de l’Histoire coloniale.

“On disait aux jeunes : tu ne trouves pas de travail, la seule possibilité que tu as, c’est de partir avec le Bumidom” raconte Aimé Técher. Dans les années 1950, l’explosion démographique et le chômage menacent la Martinique, la Guadeloupe et La Réunion. “Je n’avais rien à perdre. Je n’avais qu’un défi : sortir de cette misère” témoigne Luce Hyvernat. La France leur promet alors des logements et des postes dans la fonction publique. Mais arrivés en France, ce sont des emplois peu qualifiés qui les attendent. “Je n’avais pas parcouru 7 000 kilomètres pour faire du ménage ! Sur le coup je voulais repartir. Mais ce n’était qu’un aller simple. Il n’y avait pas de retour” s’indigne Jéronise Gros-Désormeaux. “Tous les samedis, la directrice du foyer nous demandait de nous faire belles” rajoute Luce avant qu’Aimé ne poursuive : “Pendant que les jeunes filles défilaient, le public employeur était là et choisissait. Ça m’avait marqué parce que je venais de lire comment on présentait les esclaves. Cette image me marque encore aujourd’hui.”

(Romain Hecquet)

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