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Reflux (Le)

  • Guillaume Bordier
2013
91

Synopsis

Didier Lambert, ancien détenu libéré il y a dix ans d’une peine de dix ans, accepte d’apparaître face à la caméra de Guillaume Bordier, dans une endroit volontairement neutre : le décor d’un appartement, sur un plateau de cinéma déserté. Tout en laissant libre la parole de Didier, le réalisateur l’aide par ses questions à tenter de “rembobiner ses actions passées”. Au fil des réminiscences, Didier finit par évoquer le choc du déroulement du procès d’assises, “enfer glacial d’incompréhension” qui le conduisit à analyser progressivement, dans la solitude de la prison, l’ensemble.

“Des détenus ou des anciens détenus, nombreux sont les entretiens filmés qui enregistrent une parole factuelle, égrenant les longues années en retrait de la société, les contraintes, les violences, les formes d’évasion réelle ou fantasmée. Si “Le Reflux” s’en distingue, ce n’est pas par la réalité carcérale qu’a vécue Didier Lambert (libéré il y a dix ans d’une peine de dix ans) mais par l’étonnante volonté d’introspection dont il fait preuve. Dans une évidente intimité avec le cinéaste, il semble partie prenante du dispositif à la fois minimal et crucial : un plateau de cinéma déserté, que l’on pourrait prendre pour son propre intérieur, met à distance toute illusion de spontanéité et capte le processus d’énonciation d’une parole. “C’est pas beau chez moi – je préfère un endroit neutre…”, précise Didier, et de fait, la “neutralité” du lieu permet de se transporter via son récit dans des lieux différents : la cour d’assises et la prison, mais aussi la campagne dans laquelle il a grandi et découvert son homosexualité. Au-delà de la description de l’expérience judiciaire et pénitentiaire, “Le Reflux” s’intéresse à ce que Didier appelle, en un retour sur lui-même dont on imagine l’effort qu’il lui a demandé, “l’enfermement mental” qui précède, voire induit, l’enfermement carcéral.”
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)

Mots clés

Didier Lambert, ancien détenu libéré il y a dix ans d’une peine de dix ans, accepte d’apparaître face à la caméra de Guillaume Bordier, dans une endroit volontairement neutre : le décor d’un appartement, sur un plateau de cinéma déserté. Tout en laissant libre la parole de Didier, le réalisateur l’aide par ses questions à tenter de “rembobiner ses actions passées”. Au fil des réminiscences, Didier finit par évoquer le choc du déroulement du procès d’assises, “enfer glacial d’incompréhension” qui le conduisit à analyser progressivement, dans la solitude de la prison, l’ensemble.

“Des détenus ou des anciens détenus, nombreux sont les entretiens filmés qui enregistrent une parole factuelle, égrenant les longues années en retrait de la société, les contraintes, les violences, les formes d’évasion réelle ou fantasmée. Si “Le Reflux” s’en distingue, ce n’est pas par la réalité carcérale qu’a vécue Didier Lambert (libéré il y a dix ans d’une peine de dix ans) mais par l’étonnante volonté d’introspection dont il fait preuve. Dans une évidente intimité avec le cinéaste, il semble partie prenante du dispositif à la fois minimal et crucial : un plateau de cinéma déserté, que l’on pourrait prendre pour son propre intérieur, met à distance toute illusion de spontanéité et capte le processus d’énonciation d’une parole. “C’est pas beau chez moi – je préfère un endroit neutre…”, précise Didier, et de fait, la “neutralité” du lieu permet de se transporter via son récit dans des lieux différents : la cour d’assises et la prison, mais aussi la campagne dans laquelle il a grandi et découvert son homosexualité. Au-delà de la description de l’expérience judiciaire et pénitentiaire, “Le Reflux” s’intéresse à ce que Didier appelle, en un retour sur lui-même dont on imagine l’effort qu’il lui a demandé, “l’enfermement mental” qui précède, voire induit, l’enfermement carcéral.”
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)

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