En 1989, Leonardo Antoniadis, Argentin missionné par Médecins sans frontière, avait commencé à photographier des Tziganes dans leur camp de caravanes à Nanterre. Aujourd’hui, il revient les filmer et suivre l’errance et la survie d’une des familles. De camp précaire en camp précaire, un “road movie” de Paris en Roumanie vers une situation plus précaire encore.
Ils sont arrivés dans la clandestinité, certains enfermés dans les containers d’un camion. Il ont payé le passeur en mettant leur maison en gage. Mais en France, depuis la chute de Ceausescu, il leur est presque impossible d’obtenir l’asile politique. Ils ont un an pour en faire la demande, durée pendant laquelle, à la merci d’une expulsion, il leur est interdit de travailler et ils doivent se contenter d’une allocation de 1200 francs par mois et par adulte. Ce sont les enfants qui sont chargés de compléter leurs subsides en faisant la manche dans le métro. En Roumanie, leur situation est aussi difficile. Le gouvernement communiste leur avait donné un statut après 500 ans de quasi esclavagisme ; mais ils ont été les premiers à perdre leur travail en 1989 et un fort racisme anti-tzigane les rejette.
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