Dans un bureau exigu et défraîchi de l’hôpital Avicenne (Seine Saint-Denis), un médecin d’âge respectable tient une permanence ouverte à tous, sans rendez-vous. La plupart des patients sont des migrants sans droits sociaux. Chacun est écouté avec le même respect, la même empathie. Une psychiatre assiste à l’entretien mené par le généraliste car, au-delà des pathologies ordinaires et de la misère, ces naufragés souffrent tous du mal d’exil.