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Otar Iosseliani, le merle siffleur

  • Julie Bertucelli
2006
92

Synopsis

Julie Bertuccelli suit Otar Iosseliani tout au long de la préparation de son film Jardins en automne, du découpage à la dernière journée de tournage, en passant bien entendu par un montage financier ardu, qui permet d’éprouver toute l’obstination et la rouerie du cinéaste géorgien – une voix parmi les plus singulières et les plus drôles du cinéma contemporain, comme en témoignent de judicieux extraits. “L’essentiel, c’est qui va où.”

Cette formule n’est certainement pas exempte d’autodérision. Mais elle révèle la maturité d’un cinéaste, sûr que son art exige une forme de simplicité – dans le même registre, on évacue aussi les répliques ciselées et les textes trop bien appris au bénéfice de l’improvisation, car après tout, “on n’est ni Molière, ni Schiller”. Mais cela ne va pas sans contradictions. On goûtera ainsi les empoignades avec Martine Marignac, sa productrice, à l’affût d’économies de pellicule et d’argent autour de quelques sangliers, également avertie des manies d’un Iosseliani qui semble chaque fois oublier son horreur du film trop long. La tension permanente à laquelle se soumet le cinéaste (justifiant à l’occasion son goût pour la boisson) est néanmoins parente d’une stimulante fantaisie. Les extraits d’Adieu, planchers des vaches (1991), La Chasse aux papillons (1998) ou Michel Piccoli déguisé en vieille matrone (Jardins en automne) peuvent aisément en convaincre.

(Mathieu Capel)

Mots clés

  • Iosseliani
  • Otar

Julie Bertuccelli suit Otar Iosseliani tout au long de la préparation de son film Jardins en automne, du découpage à la dernière journée de tournage, en passant bien entendu par un montage financier ardu, qui permet d’éprouver toute l’obstination et la rouerie du cinéaste géorgien – une voix parmi les plus singulières et les plus drôles du cinéma contemporain, comme en témoignent de judicieux extraits. “L’essentiel, c’est qui va où.”

Cette formule n’est certainement pas exempte d’autodérision. Mais elle révèle la maturité d’un cinéaste, sûr que son art exige une forme de simplicité – dans le même registre, on évacue aussi les répliques ciselées et les textes trop bien appris au bénéfice de l’improvisation, car après tout, “on n’est ni Molière, ni Schiller”. Mais cela ne va pas sans contradictions. On goûtera ainsi les empoignades avec Martine Marignac, sa productrice, à l’affût d’économies de pellicule et d’argent autour de quelques sangliers, également avertie des manies d’un Iosseliani qui semble chaque fois oublier son horreur du film trop long. La tension permanente à laquelle se soumet le cinéaste (justifiant à l’occasion son goût pour la boisson) est néanmoins parente d’une stimulante fantaisie. Les extraits d’Adieu, planchers des vaches (1991), La Chasse aux papillons (1998) ou Michel Piccoli déguisé en vieille matrone (Jardins en automne) peuvent aisément en convaincre.

(Mathieu Capel)

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