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Ode pavillonnaire

  • Frédéric Ramade
2006
48

Synopsis

Symbole envahissant du confort bon marché et de l’architecture de masse, le pavillon est-il une œuvre d’art qui s’ignore ? Frédéric Ramade mène l’enquête auprès de sa propre famille, propriétaire depuis plus de vingt-cinq ans d’une résidence dans un lotissement en Touraine. Avec humour et tendresse, mais sans être dupes, son père, sa mère, sa sœur et lui-même exposent l’art de vivre en pavillon.

C’est à la manière de Luc Moullet, sur le mode de l’autodocumentaire fantasque et rigoureux, que Frédéric Ramade a composé cette ode. Une ode, c’est-à-dire un chant, un hommage, l’éloge et non la critique que l’on attendrait pour un tel sujet. Pour mettre en lumière le phénomène pavillonnaire, il adopte la forme noble du cinéma, la pellicule couleur panoramique plutôt que l’image vidéo, prend pour maison-témoin celle, nimbée de nostalgie, où il a passé son enfance, et met en scène parents et voisins. Sous le signe de Marcel Duchamp, le film renverse les valeurs de l’art et du banal : espace sans qualités, le pavillon multiplie les paradoxes, défie les limites de l’unique et de sa reproductibilité. Ni beau, ni moche, ni imposé, ni choisi, ni ancien, ni moderne, ni ville, ni campagne, ou les deux à la fois, c’est un interstice où s’invente au rythme des prêts immobiliers un mode de vie confortable, savant mélange de rêves et de compromis, que l’on peut désigner sous le nom de bonheur.

(Sylvain Maestraggi)

Mots clés

Symbole envahissant du confort bon marché et de l’architecture de masse, le pavillon est-il une œuvre d’art qui s’ignore ? Frédéric Ramade mène l’enquête auprès de sa propre famille, propriétaire depuis plus de vingt-cinq ans d’une résidence dans un lotissement en Touraine. Avec humour et tendresse, mais sans être dupes, son père, sa mère, sa sœur et lui-même exposent l’art de vivre en pavillon.

C’est à la manière de Luc Moullet, sur le mode de l’autodocumentaire fantasque et rigoureux, que Frédéric Ramade a composé cette ode. Une ode, c’est-à-dire un chant, un hommage, l’éloge et non la critique que l’on attendrait pour un tel sujet. Pour mettre en lumière le phénomène pavillonnaire, il adopte la forme noble du cinéma, la pellicule couleur panoramique plutôt que l’image vidéo, prend pour maison-témoin celle, nimbée de nostalgie, où il a passé son enfance, et met en scène parents et voisins. Sous le signe de Marcel Duchamp, le film renverse les valeurs de l’art et du banal : espace sans qualités, le pavillon multiplie les paradoxes, défie les limites de l’unique et de sa reproductibilité. Ni beau, ni moche, ni imposé, ni choisi, ni ancien, ni moderne, ni ville, ni campagne, ou les deux à la fois, c’est un interstice où s’invente au rythme des prêts immobiliers un mode de vie confortable, savant mélange de rêves et de compromis, que l’on peut désigner sous le nom de bonheur.

(Sylvain Maestraggi)

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