Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Nico Papatakis, portrait d’un franc-tireur

  • Iro Siafliaki
  • Timon Koulmasis
2009
43

Synopsis

Interviewé chez lui peu avant sa disparition, Nico Papatakis (1918-2010) raconte son parcours, de sa naissance d’une mère résistante éthiopienne et d’un père grec à ses rencontres avec Jacques Prévert, Jean-Paul Sartre ou Jean Genet, en passant par ses exils successifs. Selon lui, le cinéma est une arme de combat. Les extraits des Abysses (1963) des Pâtres du désordre (1967) ou des Equilibristes (1991) illustrent pleinement son adage.

Dans le cadre sombre d’un appartement, le cinéaste, éternel exilé, parle de sa solitude. Il veut donner à voir le sentiment d’humiliation qu’il a toujours ressenti. Son cinéma est dès lors une œuvre de révolte, mais vouée à l’échec comme il l’explique en lisant un passage de son livre Tous les désespoirs sont permis (Fayard, 2003). Il soutient d’autres révoltés : en France, il produit Un Chant d’amour (1950) de Genet avec qui il vit une amitié houleuse ou, à New York, aide Cassavetes à finir Shadows (1959), un cinéma loin des codes d’Hollywood. Son premier film, Les Abysses, allégorie de la Guerre d’Algérie, fait scandale à Cannes, racontant la révolte de bonnes contre leurs maîtres. Il évoque également la torture par le biais d’une comédienne qui joue une terroriste arabe et doit apprendre à bien crier, dans Gloria Mundi (1975, sorti en 2005). Son travail sur l’image et le son fuit le réalisme pour créer un cinéma paroxystique, qui passe sans cesse du tragique au grotesque.

(Martin Drouot)

Mots clés

  • Nico : 1918-2010
  • Paptakis

Interviewé chez lui peu avant sa disparition, Nico Papatakis (1918-2010) raconte son parcours, de sa naissance d’une mère résistante éthiopienne et d’un père grec à ses rencontres avec Jacques Prévert, Jean-Paul Sartre ou Jean Genet, en passant par ses exils successifs. Selon lui, le cinéma est une arme de combat. Les extraits des Abysses (1963) des Pâtres du désordre (1967) ou des Equilibristes (1991) illustrent pleinement son adage.

Dans le cadre sombre d’un appartement, le cinéaste, éternel exilé, parle de sa solitude. Il veut donner à voir le sentiment d’humiliation qu’il a toujours ressenti. Son cinéma est dès lors une œuvre de révolte, mais vouée à l’échec comme il l’explique en lisant un passage de son livre Tous les désespoirs sont permis (Fayard, 2003). Il soutient d’autres révoltés : en France, il produit Un Chant d’amour (1950) de Genet avec qui il vit une amitié houleuse ou, à New York, aide Cassavetes à finir Shadows (1959), un cinéma loin des codes d’Hollywood. Son premier film, Les Abysses, allégorie de la Guerre d’Algérie, fait scandale à Cannes, racontant la révolte de bonnes contre leurs maîtres. Il évoque également la torture par le biais d’une comédienne qui joue une terroriste arabe et doit apprendre à bien crier, dans Gloria Mundi (1975, sorti en 2005). Son travail sur l’image et le son fuit le réalisme pour créer un cinéma paroxystique, qui passe sans cesse du tragique au grotesque.

(Martin Drouot)

Découvrir d'autres films du même réalisateur-ice

  • Iro Siafliaki
  • Timon Koulmasis

D'autres pépites du monde documentaire

  • Aya Tanaka
  • Cécile Babiole