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Narmada

  • Grégory Cohen
  • Manon Ott
2012
44

Synopsis

Une barque glisse lentement sur une immense étendue d’eau d’où émergent le tout d’un temple et quelques arbres. Retenues par une trentaine de barrages, dont deux géants, les eaux de la Narmada, l’un des sept fleuves sacrés de l’Inde, ont englouti la vallée. A la surface et sur ses rives errent les “noyés”. Privés de terre, sacrifiés au nom de la démocratie et du progrès, ils crient leur colère.

Les poètes descendent les fleuves, les conquérants les remontent. Lutter contre le fleuve, remonter à la source, construire des barrages, c’est le fait des conquérants. Descendre le fleuve, faire corps avec le monde, se disperser dans l’océan comme le bateau ivre de Rimbaud, c’est le fait des poètes. S’il y a dans Narmada quelque chose qui rappelle Aguirre, la colère de Dieu – horizon de brume, berges mystérieuses, apesanteur des flots, ambiances sonores parfois électriques où l’on perçoit des cris d’oiseaux – Manon Ott et Grégory Cohen ont pris le parti de descendre le fleuve. leurs belles images Super 8 composent un poème triste. Filmer la Narmada, c’est filmer le désastre. Comment faire corps avec ce fleuve ? La surface immense a tout recouvert, comblé le paysage de sa masse étale. Dans ce décor fantomatique, certains cherchent ce qui fut autrefois leur demeure. D’autres témoignent d’une lutte acharnée de plus de 25 ans pour obtenir enfin les réparations promises par l’état. (Sylvain Maestraggi)

Mots clés

Une barque glisse lentement sur une immense étendue d’eau d’où émergent le tout d’un temple et quelques arbres. Retenues par une trentaine de barrages, dont deux géants, les eaux de la Narmada, l’un des sept fleuves sacrés de l’Inde, ont englouti la vallée. A la surface et sur ses rives errent les “noyés”. Privés de terre, sacrifiés au nom de la démocratie et du progrès, ils crient leur colère.

Les poètes descendent les fleuves, les conquérants les remontent. Lutter contre le fleuve, remonter à la source, construire des barrages, c’est le fait des conquérants. Descendre le fleuve, faire corps avec le monde, se disperser dans l’océan comme le bateau ivre de Rimbaud, c’est le fait des poètes. S’il y a dans Narmada quelque chose qui rappelle Aguirre, la colère de Dieu – horizon de brume, berges mystérieuses, apesanteur des flots, ambiances sonores parfois électriques où l’on perçoit des cris d’oiseaux – Manon Ott et Grégory Cohen ont pris le parti de descendre le fleuve. leurs belles images Super 8 composent un poème triste. Filmer la Narmada, c’est filmer le désastre. Comment faire corps avec ce fleuve ? La surface immense a tout recouvert, comblé le paysage de sa masse étale. Dans ce décor fantomatique, certains cherchent ce qui fut autrefois leur demeure. D’autres témoignent d’une lutte acharnée de plus de 25 ans pour obtenir enfin les réparations promises par l’état. (Sylvain Maestraggi)

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