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My Russian 90’s. Chronique d’une décennie

  • Macha Ovtchinnikova
2022
90min

Synopsis

“Natalia avait 21 ans en 1991 lors du putsch de Moscou. Orpheline, jeune mère célibataire, elle était étudiante à la fac d’histoire de Volgograd, à 1 000 kms de Moscou.

Statufiée dans son passé de ville héros de la Seconde Guerre mondiale, Volgograd, l’ancienne Stalingrad, est alors tiraillée par des bouleversements économiques, culturels et idéologiques qui marquent la Russie des années 1990.

Natalia est ma mère, et avec elle je retourne à Volgograd pour explorer nos souvenirs et raconter l’histoire de cet ébranlement et la douleur de la décennie qui l’a suivi.”
(Macha Ovtchinnikova)

Mots clés

“Natalia avait 21 ans en 1991 lors du putsch de Moscou. Orpheline, jeune mère célibataire, elle était étudiante à la fac d’histoire de Volgograd, à 1 000 kms de Moscou. Statufiée dans son passé de ville héros de la Seconde Guerre mondiale, Volgograd, l’ancienne Stalingrad, est alors tiraillée par des bouleversements économiques, culturels et idéologiques qui marquent la Russie des années 1990.

Natalia est ma mère, et avec elle je retourne à Volgograd pour explorer nos souvenirs et raconter l’histoire de cet ébranlement et la douleur de la décennie qui l’a suivi.” (Macha Ovtchinnikova)

Fin de règne de Gorbatchev, effondrement de l’Union soviétique, arrivée d’Eltsine qui installera au pouvoir un dénommé Vladimir Poutine… voici ce que furent les années 1990 en Russie. Un tournant historique amorcé par la chute du Mur de Berlin en 1989, l’ouverture à l’est de l’Union européenne et qui se prolonge aujourd’hui avec la guerre en Ukraine.

“My Russian 90’s” nous replonge dans cette décennie clé, via un récit familial, celui d’une mère et de sa fille, la réalisatrice du film Macha Ovtchinnikova. Exilées en France depuis 2003, elles retournent ensemble à Volgograd (ex Stalingrad) pour revitaliser le lien avec leur passé.

Sur place, la mère se souvient du passage de l’économie planifiée à l’économie de marché via la thérapie de choc qui a provoqué pénurie alimentaire et forte inflation. Il fallait alors se battre pour survivre et ne pas sombrer dans l’alcool et la drogue, une réalité qui avait échappé à l’enfant qu’elle était.

— Serge Steyer (KUB)

Macha Ovtchinnikova - my russian 90s Chroniques d'une décennie - le lieu documentaire -

Diplômée de l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, Macha Ovtchinnikova est maître de conférences en histoire et esthétique du cinéma contemporain à l’Université de Strasbourg. Elle enseigne l’esthétique et la théorie du cinéma, et l’analyse filmique.

Son dernier livre s’intitule “Formes et expériences temporelles dans le cinéma de Kira Mouratova, Andreï Tarkovski et Andreï Zviaguintsev” (éditions Mimésis, 2023).

Ses recherches portent sur l’histoire et l’esthétique du cinéma russe et israélien, ainsi que sur les questions d’écriture, de performance et d’installation vidéo.

Elle a publié l’ouvrage “La révélation du temps par les figures sonores dans les films d’Andreï Tarkovski et Andreï Zviaguintsev” et a co-dirigé le numéro 7 de la revue Tétrade « Andreï Tarkovski : nouvelles perspectives comparatives ».

Parallèlement à son activité d’enseignante chercheuse, Macha Ovtchinnikova est également scénariste et réalisatrice.

Une quête esthétique commune semble unir les cinéastes aussi différents qu’Andreï Tarkovski, Kira Mouratova et Andreï Zviaguintsev : l’élaboration d’une image cinématographique modelée par le temps autant dans sa matérialité filmique que dans sa puissance métaphorique.

Au cœur de cette quête, la notion de kinoobraz, théorisée par Andreï Tarkovski et traduite par « image cinématographique ».

En s’appuyant sur l’héritage théorique du terme – dans la théologie des icônes orthodoxes, dans l’art soviétique et les théories du figural – l’analyse comparée des films de Tarkovski, Mouratova et Zviaguintsev apparaît comme un lieu d’expérimentation.

La mise à l’épreuve du kinoobraz permet d’explorer la spécificité temporelle de la matière filmique et du dispositif cinématographique.

Le travail de recherche porte sur les filmographies riches et mystérieuses de deux cinéastes russes : Andrei Tarkovski et Andrei Zviaguintsev.

Au moyen de l’analyse des figures sonores, confrontée avec les théories philosophiques et cinématographiques, les principales problématiques du temps au cinéma sont soulevées. L’objectif étant d’éclairer le concept ambivalent de la révélation du temps, il a fallu desceller les correspondances entre les films des cinéastes.

L’étude approfondie des figures sonores permet de montrer le cheminement de la représentation du temps. En partant du reflet fidèle de l’écoulement du temps, les cinéastes présentent néanmoins une vision subjective de la durée. Ils confèrent à l’instant, l’unique unité absolue du temps, la puissance de réunir toutes les simultanéités temporelles.

L’instant présent devient un dialogue permanent et ambivalent entre le passé réel et le futur virtuel. L’instant a donc rapport avec le réel autant qu’avec l’imaginaire. Mais il est toujours au cœur de la quête du temps absolu et vrai. Une forte aspiration à une réalité intemporelle, à un temps éternel s’observe chez les cinéastes russes. La représentation de ce temps absolu ne s’opère que sous forme d’une révélation spontanée et vraie.

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