Autorail, deuxième classe, fumeur, compartiment, couchette, j’imaginais un film comme ça : un film qui fait tac tac, roulant, itinérant, grandes lignes. Un train jaune et rouge dans nos mémoires, qui enchaîne les tunnels et les viaducs, les montagnes et la plaine, les vaches et la mer. Un film qui sent l’oeuf dur et la pelure d’orange. Et le délicieux petit bonheur de se souvenir qu’on est vivant.