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Mafrouza

  • Emmanuelle Demoris
2007

Synopsis

Ce coffret contient les cinq parties des chroniques polyphoniques du quartier de Mafrouza à Alexandrie, comprenant les films : Oh la nuit ! / Coeur / Que faire ? / La main du papillon / Paraboles

“Rencontrer les gens de Mafrouza est une expérience marquante. J’ai rarement vu des personnes dont je dirais qu’elles résistent pareillement à la peur et à la tristesse. Au milieu d’un décor qui incarne le désastre, elles trouvent moyen de rire et de prendre le temps d’avoir des attentions pour l’autre. Comme si des personnages de Beckett décidaient qu’il valait mieux rigoler de tout ça. On les dirait portés par une incroyable force de vivre, quelque chose comme une folle aptitude au bonheur. C’est soulageant à rencontrer et c’est ce qui m’a donné envie de faire ce film.” (Emmanuelle Demoris)

Oh la nuit ! – Mafrouza 1

Mafrouza oh la nuit ! est le premier volet d’une série de cinq films, qui racontent sur deux ans la vie de quelques personnes du quartier de Mafrouza à Alexandrie. Construit sur les vestiges de la nécropole antique, Mafrouza est précaire. La vie matérielle y est dure. Mais, par la force de vivre de ses habitants, par leur inventivité et résistance, Mafrouza est aussi un surprenant espace de liberté et de vitalité que le film offre de rencontrer. Mafrouza prend le temps de rentrer dans ce monde pour en saisir les complexités, mais aussi pour raconter à travers ces histoires la rencontre entre ces personnes de Mafrouza et celle qui vient les Þlmer. Car cette expérience de rencontre pose des questions de cinéma et interroge le regard que nous portons sur l’autre. Et si Mafrouza donne l’occasion de battre en brèche les idées reçues sur les pauvres, l’Orient ou l’islam, il questionne ainsi aussi en miroir notre façon de regarder et de vivre ici en Europe (ou ailleurs).
La première visite à Mafrouza suit un archéologue qui topographie les tombes de la nécropole romaine sur laquelle les habitations se sont construites. Mais une fête de mariage vient nous plonger soudain dans le présent du quartier, sa joie tendue et sa vitalité. La découverte se poursuit par des rencontres avec plusieurs personnes dont on découvre les combats quotidiens. Abu Hosny écope sa maison inondée. Om Bassiouni cuit son pain sous la pluie de l’hiver. Les Chenabou demandent protection à Saint-Georges. Et Adel et Ghada racontent leur couple avec une étonnante liberté de parole sur l’amour. Cette première plongée dans la vie du quartier est aussi le temps de l’étonnement, qui laisse place à l’émotion des premiers échanges.

Cœur – Mafrouza 2

Juillet, sous la chaleur. La caméra est de retour, ce qui fait débat à Mafrouza. Hostilité des uns et sympathie des autres, ceux-là avec qui le film poursuivra sa route au fil de l’été dans le quartier. Tout semble avoir été frappé de destruction. Des habitations inondées, un four détruit, un couple au bord du divorce, une joue ouverte par une lame de rasoir. Chacun résiste, se reconstruisant ou reconstruisant le monde autour. Reconstruire le four, réconcilier le couple, recoudre la joue. Les gens de Mafrouza opèrent ces reconstructions sous l’œil de la caméra qu’ils interpellent et questionnent. Leur répondant, la caméra devient personnage du film et trouve ainsi, au gré des échanges et des rencontres, un regard qui se fait amoureux.

Que faire ? – Mafrouza 3

Que faire ? est le troisième volet d’une série de cinq films, qui racontent sur deux ans la vie de quelques personnes du quartier de Mafrouza à Alexandrie. Construit sur les vestiges de la nécropole antique, Mafrouza est précaire. La vie matérielle y est dure. Mais, par la force de vivre de ses habitants, par leur inventivité et résistance, Mafrouza est aussi un surprenant espace de liberté et de vitalité que le film offre de rencontrer. Mafrouza prend le temps de rentrer dans ce monde pour en saisir les complexités, mais aussi pour raconter à travers ces histoires la rencontre entre ces personnes de Mafrouza et celle qui vient les Þlmer. Car cette expérience de rencontre pose des questions de cinéma et interroge le regard que nous portons sur l’autre. Et si Mafrouza donne l’occasion de battre en brèche les idées reçues sur les pauvres, l’Orient ou l’islam, il questionne ainsi aussi en miroir notre façon de regarder et de vivre ici en Europe (ou ailleurs).
C’est la fin de l’été. On en partage la douceur avec quelques personnes de Mafrouza, dans un rapport maintenant proche et familier. On suit le fil de leur temps qui s’invente au présent, sans programme ni prévision. Actes graves ou passe-temps frivoles, chacun invente chaque jour les chemins d’une étrange joie de vivre, faite d’ardeur, de transe et d’intériorité. Le vieil homme à la maison inondée, un voyou-chanteur, un épicier-cheikh, le jeune couple aimant, tous prennent aussi la parole pour dire leurs choix, leurs façons d’être au monde et d’être avec les autres. Et pour dire leur goût de la liberté, celle qui s’exprime au fil des errances et des rires, des cigarettes et du thé partagés avec la caméra en ces derniers jours d’août.

La Main du papillon – Mafrouza 4

La Main du papillon est le quatrième volet d’une série de cinq films, qui racontent sur deux ans la vie de quelques personnes du quartier de Mafrouza à Alexandrie. Construit sur les vestiges de la nécropole antique, Mafrouza est précaire. La vie matérielle y est dure. Mais, par la force de vivre de ses habitants, par leur inventivité et résistance, Mafrouza est aussi un surprenant espace de liberté et de vitalité que le film offre de rencontrer. Mafrouza prend le temps de rentrer dans ce monde pour en saisir les complexités, mais aussi pour raconter à travers ces histoires la rencontre entre ces personnes de Mafrouza et celle qui vient les Þlmer. Car cette expérience de rencontre pose des questions de cinéma et interroge le regard que nous portons sur l’autre. Et si Mafrouza donne l’occasion de battre en brèche les idées reçues sur les pauvres, l’Orient ou l’islam, il questionne ainsi aussi en miroir notre façon de regarder et de vivre ici en Europe (ou ailleurs).
Deux événements se préparent en ce début d’hiver à Mafrouza. La naissance du petit garçon d’Adel et Ghada, avec son cortège d’attente, de tensions, de joie et de fête. Et les fiançailles de la jeune lutteuse, Gihad. Au fond des maisons, entre intime et sacré, entre chuchotements, cris et rituels, les destinées des individus se dessinent. Face à l’agitation collective des familles, tour à tour avec et contre elle, chacun trouve en actes comment exister et construire sa place dans le monde qui l’entoure. En actes mais aussi par la parole, qui vient convoquer l’imaginaire pour penser la réalité, la rendre vivable et parler ces zones obscures de la mise au monde où se nouent la vie, la mort et la différenciation sexuelle.

Paraboles – Mafrouza 5

Paraboles est le dernier volet d’une série de cinq films, qui racontent sur deux ans la vie de quelques personnes du quartier de Mafrouza à Alexandrie. Construit sur les vestiges de la nécropole antique, Mafrouza est précaire. La vie matérielle y est dure. Mais, par la force de vivre de ses habitants, par leur inventivité et résistance, Mafrouza est aussi un surprenant espace de liberté et de vitalité que le film offre de rencontrer. Mafrouza prend le temps de rentrer dans ce monde pour en saisir les complexités, mais aussi pour raconter à travers ces histoires la rencontre entre ces personnes de Mafrouza et celle qui vient les Þlmer. Car cette expérience de rencontre pose des questions de cinéma et interroge le regard que nous portons sur l’autre. Et si Mafrouza donne l’occasion de battre en brèche les idées reçues sur les pauvres, l’Orient ou l’islam, il questionne ainsi aussi en miroir notre façon de regarder et de vivre ici en Europe (ou ailleurs).
Mohamed Khattab tient l’épicerie de Mafrouza. Cheikh, il fait aussi le sermon du vendredi dans la mosquée du quartier. Mais en ces jours de fête où se prépare l’Aïd, des fondamentalistes viennent s’emparer de ladite mosquée. Les gens de Mafrouza racontent cette prise de pouvoir avec lucidité et calme, c’est-à-dire sans diabolisation et avec la force d’une parole qui recourt aux arguments à la fois du cœur et de la raison. Comme le dit l’ami fidèle de Mohamed Khattab : “Les Frères cherchent à attirer les gens ; si tu aimes quelqu’un, tu n’essaies pas de l’attirer, tu lui parles directement.”
Blessé, Mohamed Khattab garde sa dignité, son ironie et le secret sur ses intentions. Mais il n’a pas dit son dernier mot. La suite des événements lui donnera l’occasion de “parler directement” pour dire ses stratégies, sa rage et sa résistance, mais aussi sa complicité et sa tendresse pour cette caméra avec qui est venu le temps de la séparation puisque le tournage touche à sa fin, au terme de deux années passées à filmer dans le quartier.

Mots clés

Ce coffret contient les cinq parties des chroniques polyphoniques du quartier de Mafrouza à Alexandrie, comprenant les films : Oh la nuit ! / Coeur / Que faire ? / La main du papillon / Paraboles

“Rencontrer les gens de Mafrouza est une expérience marquante. J’ai rarement vu des personnes dont je dirais qu’elles résistent pareillement à la peur et à la tristesse. Au milieu d’un décor qui incarne le désastre, elles trouvent moyen de rire et de prendre le temps d’avoir des attentions pour l’autre. Comme si des personnages de Beckett décidaient qu’il valait mieux rigoler de tout ça. On les dirait portés par une incroyable force de vivre, quelque chose comme une folle aptitude au bonheur. C’est soulageant à rencontrer et c’est ce qui m’a donné envie de faire ce film.” (Emmanuelle Demoris)

Oh la nuit ! – Mafrouza 1

Mafrouza oh la nuit ! est le premier volet d’une série de cinq films, qui racontent sur deux ans la vie de quelques personnes du quartier de Mafrouza à Alexandrie. Construit sur les vestiges de la nécropole antique, Mafrouza est précaire. La vie matérielle y est dure. Mais, par la force de vivre de ses habitants, par leur inventivité et résistance, Mafrouza est aussi un surprenant espace de liberté et de vitalité que le film offre de rencontrer. Mafrouza prend le temps de rentrer dans ce monde pour en saisir les complexités, mais aussi pour raconter à travers ces histoires la rencontre entre ces personnes de Mafrouza et celle qui vient les Þlmer. Car cette expérience de rencontre pose des questions de cinéma et interroge le regard que nous portons sur l’autre. Et si Mafrouza donne l’occasion de battre en brèche les idées reçues sur les pauvres, l’Orient ou l’islam, il questionne ainsi aussi en miroir notre façon de regarder et de vivre ici en Europe (ou ailleurs).
La première visite à Mafrouza suit un archéologue qui topographie les tombes de la nécropole romaine sur laquelle les habitations se sont construites. Mais une fête de mariage vient nous plonger soudain dans le présent du quartier, sa joie tendue et sa vitalité. La découverte se poursuit par des rencontres avec plusieurs personnes dont on découvre les combats quotidiens. Abu Hosny écope sa maison inondée. Om Bassiouni cuit son pain sous la pluie de l’hiver. Les Chenabou demandent protection à Saint-Georges. Et Adel et Ghada racontent leur couple avec une étonnante liberté de parole sur l’amour. Cette première plongée dans la vie du quartier est aussi le temps de l’étonnement, qui laisse place à l’émotion des premiers échanges.

Cœur – Mafrouza 2

Juillet, sous la chaleur. La caméra est de retour, ce qui fait débat à Mafrouza. Hostilité des uns et sympathie des autres, ceux-là avec qui le film poursuivra sa route au fil de l’été dans le quartier. Tout semble avoir été frappé de destruction. Des habitations inondées, un four détruit, un couple au bord du divorce, une joue ouverte par une lame de rasoir. Chacun résiste, se reconstruisant ou reconstruisant le monde autour. Reconstruire le four, réconcilier le couple, recoudre la joue. Les gens de Mafrouza opèrent ces reconstructions sous l’œil de la caméra qu’ils interpellent et questionnent. Leur répondant, la caméra devient personnage du film et trouve ainsi, au gré des échanges et des rencontres, un regard qui se fait amoureux.

Que faire ? – Mafrouza 3

Que faire ? est le troisième volet d’une série de cinq films, qui racontent sur deux ans la vie de quelques personnes du quartier de Mafrouza à Alexandrie. Construit sur les vestiges de la nécropole antique, Mafrouza est précaire. La vie matérielle y est dure. Mais, par la force de vivre de ses habitants, par leur inventivité et résistance, Mafrouza est aussi un surprenant espace de liberté et de vitalité que le film offre de rencontrer. Mafrouza prend le temps de rentrer dans ce monde pour en saisir les complexités, mais aussi pour raconter à travers ces histoires la rencontre entre ces personnes de Mafrouza et celle qui vient les Þlmer. Car cette expérience de rencontre pose des questions de cinéma et interroge le regard que nous portons sur l’autre. Et si Mafrouza donne l’occasion de battre en brèche les idées reçues sur les pauvres, l’Orient ou l’islam, il questionne ainsi aussi en miroir notre façon de regarder et de vivre ici en Europe (ou ailleurs).
C’est la fin de l’été. On en partage la douceur avec quelques personnes de Mafrouza, dans un rapport maintenant proche et familier. On suit le fil de leur temps qui s’invente au présent, sans programme ni prévision. Actes graves ou passe-temps frivoles, chacun invente chaque jour les chemins d’une étrange joie de vivre, faite d’ardeur, de transe et d’intériorité. Le vieil homme à la maison inondée, un voyou-chanteur, un épicier-cheikh, le jeune couple aimant, tous prennent aussi la parole pour dire leurs choix, leurs façons d’être au monde et d’être avec les autres. Et pour dire leur goût de la liberté, celle qui s’exprime au fil des errances et des rires, des cigarettes et du thé partagés avec la caméra en ces derniers jours d’août.

La Main du papillon – Mafrouza 4

La Main du papillon est le quatrième volet d’une série de cinq films, qui racontent sur deux ans la vie de quelques personnes du quartier de Mafrouza à Alexandrie. Construit sur les vestiges de la nécropole antique, Mafrouza est précaire. La vie matérielle y est dure. Mais, par la force de vivre de ses habitants, par leur inventivité et résistance, Mafrouza est aussi un surprenant espace de liberté et de vitalité que le film offre de rencontrer. Mafrouza prend le temps de rentrer dans ce monde pour en saisir les complexités, mais aussi pour raconter à travers ces histoires la rencontre entre ces personnes de Mafrouza et celle qui vient les Þlmer. Car cette expérience de rencontre pose des questions de cinéma et interroge le regard que nous portons sur l’autre. Et si Mafrouza donne l’occasion de battre en brèche les idées reçues sur les pauvres, l’Orient ou l’islam, il questionne ainsi aussi en miroir notre façon de regarder et de vivre ici en Europe (ou ailleurs).
Deux événements se préparent en ce début d’hiver à Mafrouza. La naissance du petit garçon d’Adel et Ghada, avec son cortège d’attente, de tensions, de joie et de fête. Et les fiançailles de la jeune lutteuse, Gihad. Au fond des maisons, entre intime et sacré, entre chuchotements, cris et rituels, les destinées des individus se dessinent. Face à l’agitation collective des familles, tour à tour avec et contre elle, chacun trouve en actes comment exister et construire sa place dans le monde qui l’entoure. En actes mais aussi par la parole, qui vient convoquer l’imaginaire pour penser la réalité, la rendre vivable et parler ces zones obscures de la mise au monde où se nouent la vie, la mort et la différenciation sexuelle.

Paraboles – Mafrouza 5

Paraboles est le dernier volet d’une série de cinq films, qui racontent sur deux ans la vie de quelques personnes du quartier de Mafrouza à Alexandrie. Construit sur les vestiges de la nécropole antique, Mafrouza est précaire. La vie matérielle y est dure. Mais, par la force de vivre de ses habitants, par leur inventivité et résistance, Mafrouza est aussi un surprenant espace de liberté et de vitalité que le film offre de rencontrer. Mafrouza prend le temps de rentrer dans ce monde pour en saisir les complexités, mais aussi pour raconter à travers ces histoires la rencontre entre ces personnes de Mafrouza et celle qui vient les Þlmer. Car cette expérience de rencontre pose des questions de cinéma et interroge le regard que nous portons sur l’autre. Et si Mafrouza donne l’occasion de battre en brèche les idées reçues sur les pauvres, l’Orient ou l’islam, il questionne ainsi aussi en miroir notre façon de regarder et de vivre ici en Europe (ou ailleurs).
Mohamed Khattab tient l’épicerie de Mafrouza. Cheikh, il fait aussi le sermon du vendredi dans la mosquée du quartier. Mais en ces jours de fête où se prépare l’Aïd, des fondamentalistes viennent s’emparer de ladite mosquée. Les gens de Mafrouza racontent cette prise de pouvoir avec lucidité et calme, c’est-à-dire sans diabolisation et avec la force d’une parole qui recourt aux arguments à la fois du cœur et de la raison. Comme le dit l’ami fidèle de Mohamed Khattab : “Les Frères cherchent à attirer les gens ; si tu aimes quelqu’un, tu n’essaies pas de l’attirer, tu lui parles directement.”
Blessé, Mohamed Khattab garde sa dignité, son ironie et le secret sur ses intentions. Mais il n’a pas dit son dernier mot. La suite des événements lui donnera l’occasion de “parler directement” pour dire ses stratégies, sa rage et sa résistance, mais aussi sa complicité et sa tendresse pour cette caméra avec qui est venu le temps de la séparation puisque le tournage touche à sa fin, au terme de deux années passées à filmer dans le quartier.

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