Pourquoi tant de bruit soudain dans le monde feutré de la corruption ? Pourquoi média et politiques enflent-ils chaque jour la masse d’articles, de reportages ou de déclarations concernant les « affaires » ? Indépendance accrue des juges et de la presse ou transparence grandissante du monde politique ? « Lobbying : au-delà de l’enveloppe » y propose une toute autre réponse : la guerre à fleuret moucheté lancée aujourd’hui contre la corruption fait diversion à l’installation d’un système bien plus propre, bien plus présentable, et infiniment plus dangereux : le lobbying. Dénoncer l’enveloppe de cent mille francs ou la mallette d’un million d’euros permet de fixer les regards sur quelques cas anecdotiques, et empêche de les lever plus haut. Là où il n’est même plus question d’argent, mais d’échange de services bien compris. Là où les lois européennes sont taillées sur mesure pour les lobbies financiers et industriels. La corruption pénalisait le contribuable, le lobbying enterre le citoyen.
« Lobbying : au-delà de l’enveloppe » tente de dérouler le fil du « pourquoi », en empruntant deux accès : la voix pragmatique des témoins les mieux informés, et la voie symbolique du film d’animation. La parole et l’image, le son et la poésie.
Parce que face à l’univers désincarné du lobbying, le cœur a sa place autant que la raison.