Limbes en une dizaine de séquences accompagnées d’un récit, nous raconte les souvenirs d’un bébé dans le ventre de sa mère. Le film commence comme une histoire de science-fiction. Puis petit à petit, le spectateur devine que l’on s’achemine vers une naissance et que celui qui nous parle est un humain en gestation.
Ce récit initiatique est l’occasion d’une réflexion sur l’idée de “prendre corps”, avec des outils de la… virtualité.
Et si… la matière n’existait pas… que le monde et les objets que nous connaissons n’étaient qu’une fine pellicule, sans épaisseur… infiniment repliée à la manière fractale, créant de ce fait l’illusion d’une masse ?
Et si… le dedans et le dehors n’avaient aucune consistance … que toute la matière n’était que cette enveloppe remarquablement déformable… où s’appuie quelquefois un souffle, façonnant l’apparence d’un être, avec un dedans et un dehors… puis l’inverse ?
Et si… naître, c’était créer un nouveau pli… le gonfler jusqu’à ce qu’il forme une bulle… déchire la paroi et s’en échappe… y laissant la marque d’un nombril ?
Et si… mourir, c’était venir s’enfouir à nouveau dans les plis de ce grand drap de chair ?
Et si… la vie n’était qu’un rideau de scène, et l’acteur, le vent qui l’agite ?
