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Il était une fois… l’Empire des Sens

  • David Thompson
2010
52

Synopsis

Adapté d’un fait divers de 1936, L’Empire des sens (1976) de Nagisa Oshima, tourné en pleine période de libération sexuelle, avec des scènes de sexe non simulées, est une provocation adressée à la société japonaise. A l’appui du making-of et d’interviews de l’époque, David Thompson fait intervenir aujourd’hui des membres de l’équipe (Koji Wakamatsu, directeur de production) et d’autres personnalités, telle la cinéaste Catherine Breillat.
C’est à partir d’une commande d’Anatole Dauman qu’Oshima écrit ce film “pornographique” où le désir et l’amour prennent une vertu politique ; une représentation du sexe qui combat alors la censure japonaise – le film y est encore interdit aujourd’hui dans sa version intégrale. Développé et monté en France, L’Empire des sens assume une visée profondément féministe. À rebours du courant “pink” japonais jouant sur l’érotisme et la violence, comme l’explique le critique Hubert Niogret, Oshima part du désir féminin et fait de son héroïne une icône de l’amour absolu. Avis partagé par Catherine Breillat, pour qui le film fut une révélation. David Thompson revient sur les difficultés du tournage, du choix des acteurs (Eiko Matsuda et Tatsuya Fuji) – et leur destin après le film, – et les ruses pour tenter d’échapper à la censure. À sa sortie, L’Empire des sens connaîtra un succès mondial, mais ne restera pas sans conséquence pour Oshima qui devra affronter un long procès pour obscénité.
(Pierre Eugène)

Mots clés

  • Cinéma
  • Histoire

Adapté d’un fait divers de 1936, L’Empire des sens (1976) de Nagisa Oshima, tourné en pleine période de libération sexuelle, avec des scènes de sexe non simulées, est une provocation adressée à la société japonaise. A l’appui du making-of et d’interviews de l’époque, David Thompson fait intervenir aujourd’hui des membres de l’équipe (Koji Wakamatsu, directeur de production) et d’autres personnalités, telle la cinéaste Catherine Breillat.
C’est à partir d’une commande d’Anatole Dauman qu’Oshima écrit ce film “pornographique” où le désir et l’amour prennent une vertu politique ; une représentation du sexe qui combat alors la censure japonaise – le film y est encore interdit aujourd’hui dans sa version intégrale. Développé et monté en France, L’Empire des sens assume une visée profondément féministe. À rebours du courant “pink” japonais jouant sur l’érotisme et la violence, comme l’explique le critique Hubert Niogret, Oshima part du désir féminin et fait de son héroïne une icône de l’amour absolu. Avis partagé par Catherine Breillat, pour qui le film fut une révélation. David Thompson revient sur les difficultés du tournage, du choix des acteurs (Eiko Matsuda et Tatsuya Fuji) – et leur destin après le film, – et les ruses pour tenter d’échapper à la censure. À sa sortie, L’Empire des sens connaîtra un succès mondial, mais ne restera pas sans conséquence pour Oshima qui devra affronter un long procès pour obscénité.
(Pierre Eugène)

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