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Gao Rang = Riz grillé

  • Claude Grunspan
2001
52

Synopsis

Diên Biên Phû (1953), Amour, armée, peuple (1962), Pour l’indépendance, pour la liberté (1970) ou Les Crimes d’extermination de Nixon (1972), ces titres de la production oubliée des cameramen vietnamiens illustrent la démarche militante et propagandiste qui fut la leur pendant trente années de guerre ininterrompue, contre les Français puis contre les Américains. Extraits de films et rencontres avec ces opérateurs héroïques.

En 1948, quand commence la guerre contre l’armée française, il leur faut “montrer au peuple indochinois la justesse de la lutte d’indépendance”. Et c’est de… France qu’arrivent caméras, bobines et manuels du “parfait cinéaste amateur”. C’est ensuite dans l’armée révolutionnaire d’Hô Chi Minh que naît un cinéma de propagande. Cette armée de l’image va reprendre du service, pour plus de dix ans, aux côtés de l’armée du Nord, pendant la guerre dite “du Vietnam”. Une “guerre des images” donc, à laquelle ces cameramen apportent leur contribution et leurs contrepoints. Avec la faim au ventre, le froid, la fatigue, la maladie, sous la mitraille et les bombes, ils filment les combats, les avions semant la mort, les camps de fortune, les villageois héroïques, leurs soldats, tirés à quatre épingles, jamais blessés, jamais morts. Pour protéger les films de l’humidité qui les ravage, un sachet de riz grillé qu’on enferme avec les bobines. Et qu’on ne mange jamais, même affamé depuis des jours.

(Doucha Belgrave)

Mots clés

Diên Biên Phû (1953), Amour, armée, peuple (1962), Pour l’indépendance, pour la liberté (1970) ou Les Crimes d’extermination de Nixon (1972), ces titres de la production oubliée des cameramen vietnamiens illustrent la démarche militante et propagandiste qui fut la leur pendant trente années de guerre ininterrompue, contre les Français puis contre les Américains. Extraits de films et rencontres avec ces opérateurs héroïques.

En 1948, quand commence la guerre contre l’armée française, il leur faut “montrer au peuple indochinois la justesse de la lutte d’indépendance”. Et c’est de… France qu’arrivent caméras, bobines et manuels du “parfait cinéaste amateur”. C’est ensuite dans l’armée révolutionnaire d’Hô Chi Minh que naît un cinéma de propagande. Cette armée de l’image va reprendre du service, pour plus de dix ans, aux côtés de l’armée du Nord, pendant la guerre dite “du Vietnam”. Une “guerre des images” donc, à laquelle ces cameramen apportent leur contribution et leurs contrepoints. Avec la faim au ventre, le froid, la fatigue, la maladie, sous la mitraille et les bombes, ils filment les combats, les avions semant la mort, les camps de fortune, les villageois héroïques, leurs soldats, tirés à quatre épingles, jamais blessés, jamais morts. Pour protéger les films de l’humidité qui les ravage, un sachet de riz grillé qu’on enferme avec les bobines. Et qu’on ne mange jamais, même affamé depuis des jours.

(Doucha Belgrave)

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