Pour Richard Baquié, la mémoire du mouvement (la conscience) est une notion essentielle. La façon la plus juste d’appréhender le sculpteur et son œuvre à travers un film est, me semble-t-il, d’utiliser de façon “brute” les signes qu’il nous laisse en tant qu’inventeur-poète qui met la pensée en mouvement. La structure et la composition du film sont essentiellement basées sur les 25 carnets de notes de Richard Baquié. J’en ai filmé certaines pages (impressions fugitives, écrits théoriques, poèmes, croquis, genèses de projets aboutis ou non), celles qui me paraissent les plus significatives de l’évolution de la pensée et de la production de l’artiste. Pour ce qui est des œuvres, elles viennent s’insérer dans le film par touches : quelques pièces sont filmées dans leur ensemble, d’autres n’apparaissent que par des détails venant renforcer l’écoulement, la lisibilité et quelques mystères du film. Mystères parfois liés à l’intériorité ou l’extériorité de certains sourires de Richard.
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