Réalisé au Mali, ce documentaire nous emmène sur les lieux où vit et travaille le sculpteur dogon, Amahiguéré Dolo (né en 1955). A Ségou, nous le découvrons au travail dans son atelier ou recherchant les bois propices à la réalisation de ses sculptures. Un voyage vers les falaises de Bandiagara nous convie à une fête organisée dans son village natal, où il montre ses oeuvres pour la première fois. A l’issue de ses études à l’école des Beaux-Arts de Bamako, Amahiguéré Dolo est nommé dans un Musée de Gao, aux portes du Sahara. Après une rencontre décisive – annoncée par la divination – avec un peintre catalan, il quitte la fonction publique pour se consacrer pleinement à son art. En tant que sculpteur, Amahiguéré Dolo a dû opérer deux transgressions: rompre la loi Dogon qui le destinait à devenir agriculteur comme son père et s’écarter de la statuaire traditionnelle façonnée par les forgerons en créant des formes personnelles. Ses oeuvres, réalisées à partir de troncs et racines d’arbres morts ou secs – jamais d’arbres vivants -, n’ont pas de fonction rituelle mais sont profondément inspirées par l’univers Dogon dont elles manifestent une manière de penser et de consevoir le monde.