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Direction d’acteur par Jean Renoir (La)

  • Gisèle Braunberger
1968
22

Synopsis

Gisèle Braunberger (qui signe aussi la réalisation) se prête ici à un exercice : celui de la direction d’un acteur par Jean Renoir. Il lui présente un monologue tiré du Fleuve (1951), dans lequel une jeune fille en colère affronte sa mère qui a fait tuer son chien. L’actrice se lance. Renoir corrige patiemment, élimine petit à petit les inflexions artificielles de son jeu et obtient finalement d’elle un naturel et une intensité étonnants.

Renoir emploie la fameuse méthode italienne, qui était aussi celle de Shakespeare, et qui consiste à lire le texte comme on lit l’annuaire téléphonique, de façon absolument neutre, sans y mettre la moindre nuance ni intention. La situation dramatique est une matière première qui doit être préservée, mise à l’abri des idées préconçues qu’on serait spontanément tenté d’y introduire. Alors l’esprit s’ouvre, pénètre le sens de la scène, et le “personnage” apparaît : un mariage réussi entre l’actrice et le texte. Ces vingt minutes de “leçon” en font la démonstration magistrale. “Nous ne sommes pas sentimentaux, répéte Renoir à plusieurs reprises, nous sommes vrais. Tout au moins, nous essayons de l’être.”

(Pascal Richou)

Mots clés

Gisèle Braunberger (qui signe aussi la réalisation) se prête ici à un exercice : celui de la direction d’un acteur par Jean Renoir. Il lui présente un monologue tiré du Fleuve (1951), dans lequel une jeune fille en colère affronte sa mère qui a fait tuer son chien. L’actrice se lance. Renoir corrige patiemment, élimine petit à petit les inflexions artificielles de son jeu et obtient finalement d’elle un naturel et une intensité étonnants.

Renoir emploie la fameuse méthode italienne, qui était aussi celle de Shakespeare, et qui consiste à lire le texte comme on lit l’annuaire téléphonique, de façon absolument neutre, sans y mettre la moindre nuance ni intention. La situation dramatique est une matière première qui doit être préservée, mise à l’abri des idées préconçues qu’on serait spontanément tenté d’y introduire. Alors l’esprit s’ouvre, pénètre le sens de la scène, et le “personnage” apparaît : un mariage réussi entre l’actrice et le texte. Ces vingt minutes de “leçon” en font la démonstration magistrale. “Nous ne sommes pas sentimentaux, répéte Renoir à plusieurs reprises, nous sommes vrais. Tout au moins, nous essayons de l’être.”

(Pascal Richou)

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