En août 1942, suite au décret de Gauleiter Wagner, 130.000 jeunes Alsaciens et Mosellans sont enrôlés de force dans les rangs de la Wehrmacht.
32.000 d’entre eux ne reviendront jamais – une génération marquée à jamais par la folie meurtrière de l’Allemagne hitlérienne.
Certains se réfugient en Suisse.
Leurs familles connaîtront les exactions liées au décret de la responsabilité collective de la « grande famille » et la déportation vers les camps de Silésie.
D’autres se rendent volontairement aux forces soviétiques après avoir vécu l’enfer de la bataille de Koursk.
Ils connaîtront l’enfer des camps de prisonniers, Tambov notamment.
D’autres encore seront faits prisonniers par les Américains à la Libération.
Quelques parcours de désertion parmi des milliers d’hommes évadés des rangs de l’armée allemande.
Leur parole est la trace d’une histoire restée longtemps enfouie dans les méandres de la mémoire alsacienne, à cause de l’incompréhension, de la honte et de la douleur.