Pourquoi avoir réalisé Des hommes, nos déchets et la mer ?
» Les personnes qui ramassent les déchets le font le plus souvent anonymement, en tout cas sans jamais s’en vanter. C’est ce qui m’a fasciné lors de mon premier reportage sur les déchets, il y a quatre ans, et c’est ça qui me revient quand je repense à mes articles pour Les Jours, avant les considérations dramatiques sur l’avenir des plastiques dans l’océan par exemple.
Pour moi, ces ramasseurs ont trouvé une réponse simple, positive, belle et concrète aux craintes de nos contemporains, pas seulement les écologistes et amoureux de la nature. En tant que journaliste, je suis confronté aux discours souvent réducteurs concernant les sujets liés à l’écologie. Quand on en parle en bien, on dit que les écolos « sauvent la planète », qu’ils « ont du courage », et qu’ils « font des efforts ». Comme s’il s’agissait de gens doté d’une conscience morale plus développée, ou plus capable d’ascèse que la moyenne. Ce qui est le plus souvent faux. » (source : La Maison du zéro déchet)
Thibaut Schepman

Thibaut Schepman est un journaliste spécialiste des sujets Planète et Environnement. Il a travaillé pour 20minutes, Terra eco puis Rue89. « Pour Les Jours et la série Steak assez, j’ai visité à l’aube un abattoir de Meaux, rencontré des saigneurs et raconté la mort annoncée d’une truie, Sidonie. Pour Trash investigation, j’ai marché pendant des heures au milieu de vieux déchets. J’ai suivi leurs traces, à travers l’espace et à travers le temps. Journaliste depuis sept ans, j’ai surtout travaillé pour Rue89 et Terra eco. Dans la liste de mes articles préférés, je place une vaine recherche du silence, une invitation à écouter les arbres pousser, des histoires de tomates fascinantes et beaucoup de reportages à vélo ». (source : Bedetheque)