Le film est consacré à la carrière de l’un des auteurs les plus importants de bande dessinée, et de la contre-culture américaine, Robert Crumb et à sa famille.
S’interrogeant particulièrement sur le moteur de la carrière du pape de la bande dessinée underground, il permet de mieux comprendre les grandes thématiques développées par Crumb tout au long de son œuvre (notamment “Fritz the Cat”, Mr Natural, Mr Snoid) et son regard sur la vie. Un portrait sans complaisance.
Crumb y dit aussi sa haine de l’hypocrisie, du puritanisme et du moralisme, parle de son enfance, de la misère, de la frustration sexuelle avec le dessin comme exutoire.
Un documentaire unique et sulfureux, dont le narrateur est David Lynch.
Réalisé en dix ans par un proche de l’auteur, “Crumb”, sorti en salles en 1995 en Amérique du Nord et en 1998 en France, brille par sa “finesse” et sa “sincérité”, a obtenu treize récompenses, dont le Grand Prix du Festival du film de Sundance 1995, catégorie documentaire américain.
Né en 1943, Robert Crumb est l’un des plus grands dessinateurs de ces cinquante dernières années. Souvent considéré comme le “héros de la contre-culture américaine” ou le “pape de l’underground”, ses dessins libres et satiriques portent un regard acerbe sur le société. Aujourd’hui Crumb est plébiscité dans le monde de l’art. De nombreuses expositions lui sont consacrées
Terry Zwigoff est un réalisateur, scénariste et producteur américain spécialiste de la mouvance underground et qui a une prédilection pour les films décrivant des personnages marginaux.
Terry Zwigoff effectue ses premiers pas en 1985 avec le documentaire “Louie Bluie” consacré au chanteur de blues du même nom. En 1994, le cinéaste retourne enfin devant une caméra pour le documentaire “Crumb” consacré cette fois au dessinateur Robert Crumb et récompensé du Grand Prix du jury au Festival de Sundance 1995 et de nombreux autres prix.
En 2001, Terry Zwigoff passe au long métrage de fiction avec la chronique douce-amère “Ghost world”, basée sur une bande dessinée Daniel Clowes, très remarquée au Festival de Sundance, lauréate du Prix du jury et du Prix d’interprétation (pour Thora Birch) du Festival du cinéma américain de Deauville et nommée à l’Oscar 2002 du meilleur scénario adapté.
Le réalisateur revient derrière la caméra en 2003, avec une féroce comédie, “Bad Santa”, dans laquelle Billy Bob Thornton joue le rôle d’un faux Père-Noël plus enclin à piller les maisons et les entrepôts qu’à livrer les jouets aux enfants.
