C’est l’autoportrait de la cinémathèque de Toulouse, un “fantôme” au féminin qui se présente comme une riche provinciale dans le patrimoine du cinéma. À mi-chemin entre le monologue et le dialogue avec le spectateur, son récit accompagne une longue déambulation dans ses lieux les plus secrets : dépôts de bobines et pièces sombres où sont déposés ses trésors (cinématographe Lumière, vieux projecteurs, affiches, revues d’époque, praxinoscopes, photos). Par bribes, elle nous livre son histoire. Une série de hasards et surtout la volonté de passionnés des archives du cinéma tels que son fondateur, Raymond Borde, ont été à l’origine de son existence il y a trente sept ans.