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Cindy, the Doll is Mine

  • Bertrand Bonello
2005
15

Synopsis

Dans un grand appartement, Cindy, brune, les yeux cernés, l’allure masculine, apporte les derniers réglages à son appareil photo. Son modèle, blonde mais qui lui ressemble étrangement, en robe de poupée, finit sa cigarette. La séance va commencer. La photographe indique à son modèle quelques poses “féminines”, cherche en vain une image à saisir, jusqu’au moment où elle lui demande de pleurer.

Sélectionné au festival de Cannes en 2005, Cindy, the Doll is Mine s’inspire de l’univers photographique de l’artiste américaine Cindy Sherman, rendue célèbre à partir de la fin des années 1970 par une série d’autoportraits inspirés par le cinéma hollywoodien. Incarnant des figures stéréotypées de femme au foyer, de blonde hitchcockienne, ou de jeune femme comme suspendue en plein drame, Cindy Sherman remettait en question l’identité féminine. En demandant à l’actrice et réalisatrice Asia Argento de jouer simultanément l’artiste et le modèle, et grâce au procédé du champ/contrechamp, Bertrand Bonello décuple le pouvoir de fascination des images de Sherman. Ni biographie, ni analyse de l’œuvre, le film est un élan vers la fiction, un jeu avec les instruments les plus simples de l’illusion cinématographique : le montage, la musique, l’aura d’une actrice. Juste retour des choses, Cindy, the Doll is Mine interroge l’étrange pouvoir du cinéma : faire naître l’émotion d’un simulacre.

(Sylvain Maestraggi)

Mots clés

Dans un grand appartement, Cindy, brune, les yeux cernés, l’allure masculine, apporte les derniers réglages à son appareil photo. Son modèle, blonde mais qui lui ressemble étrangement, en robe de poupée, finit sa cigarette. La séance va commencer. La photographe indique à son modèle quelques poses “féminines”, cherche en vain une image à saisir, jusqu’au moment où elle lui demande de pleurer.

Sélectionné au festival de Cannes en 2005, Cindy, the Doll is Mine s’inspire de l’univers photographique de l’artiste américaine Cindy Sherman, rendue célèbre à partir de la fin des années 1970 par une série d’autoportraits inspirés par le cinéma hollywoodien. Incarnant des figures stéréotypées de femme au foyer, de blonde hitchcockienne, ou de jeune femme comme suspendue en plein drame, Cindy Sherman remettait en question l’identité féminine. En demandant à l’actrice et réalisatrice Asia Argento de jouer simultanément l’artiste et le modèle, et grâce au procédé du champ/contrechamp, Bertrand Bonello décuple le pouvoir de fascination des images de Sherman. Ni biographie, ni analyse de l’œuvre, le film est un élan vers la fiction, un jeu avec les instruments les plus simples de l’illusion cinématographique : le montage, la musique, l’aura d’une actrice. Juste retour des choses, Cindy, the Doll is Mine interroge l’étrange pouvoir du cinéma : faire naître l’émotion d’un simulacre.

(Sylvain Maestraggi)

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