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Ciao, Federico !

  • Gideon Bachmann
1970
60

Synopsis

Sur le tournage de Satyricon en 1969, Gideon Bachmann suit Federico Fellini. Sans voix off ni commentaire, il le montre au travail dirigeant ses acteurs. Il vole aussi des images autour du tournage : la production renâcle à payer des notes de frais, le cinéaste se joue d’un journaliste ou les acteurs confient leur admiration pour le maestro. Se dessine en creux le portrait d’une époque de liberté.

La première chose qui marque dans cette vision de Federico Fellini au travail est l’investissement de son corps. Il n’hésite pas à parler aux acteurs durant le tournage d’une scène d’orgie, dirigeant chacun de leurs gestes et regards, ni à mimer les déplacements d’une danseuse pendant un banquet. Chaque figurant est un instrument dans la grande orchestration de sa mise en scène : il domine les scènes de foule jusqu’au moindre détail, de la quantité de poussière aux rires des acteurs au fond du cadre. Une actrice confie qu’elle ne connaît que ses déplacements : lui seul connaît le sens, la mélodie jouée. Son énergie entraîne tout sur son passage, le faisant se moquer d’un acteur, voire insulter une actrice, auprès de laquelle il s’excuse immédiatement après la scène. Son univers imaginaire, qui croise ici celui de Petrone, ne l’éloigne pas du monde réel, au contraire : “C’est le seul véritable moyen que j’ai de faire partie de ce monde (..). Quand je réalise un film, je me réalise moi.”

(Martin Drouot)

Mots clés

Sur le tournage de Satyricon en 1969, Gideon Bachmann suit Federico Fellini. Sans voix off ni commentaire, il le montre au travail dirigeant ses acteurs. Il vole aussi des images autour du tournage : la production renâcle à payer des notes de frais, le cinéaste se joue d’un journaliste ou les acteurs confient leur admiration pour le maestro. Se dessine en creux le portrait d’une époque de liberté.

La première chose qui marque dans cette vision de Federico Fellini au travail est l’investissement de son corps. Il n’hésite pas à parler aux acteurs durant le tournage d’une scène d’orgie, dirigeant chacun de leurs gestes et regards, ni à mimer les déplacements d’une danseuse pendant un banquet. Chaque figurant est un instrument dans la grande orchestration de sa mise en scène : il domine les scènes de foule jusqu’au moindre détail, de la quantité de poussière aux rires des acteurs au fond du cadre. Une actrice confie qu’elle ne connaît que ses déplacements : lui seul connaît le sens, la mélodie jouée. Son énergie entraîne tout sur son passage, le faisant se moquer d’un acteur, voire insulter une actrice, auprès de laquelle il s’excuse immédiatement après la scène. Son univers imaginaire, qui croise ici celui de Petrone, ne l’éloigne pas du monde réel, au contraire : “C’est le seul véritable moyen que j’ai de faire partie de ce monde (..). Quand je réalise un film, je me réalise moi.”

(Martin Drouot)

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