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Chaumière

  • Emmanuel Marre
2013
70

Synopsis

Des hôtels low cost au décor standard et aseptisé, en bordure d’autoroutes ou de zones commerciales. Les clients vont et viennent, trouvant dans cet espace fonctionnel une solution économique adaptée à leurs besoins : routine liée au travail, occasion d’un soir ou logement d’urgence. Dans un Formule 1 de banlieue, Emmanuel Marre dresse une série de portraits empreints d’une fragilité que seul le vide d’un tel non-lieu pouvait recueillir.

Emmanuel Marre décrit avec rigueur l’architecture “unique et signifiante” de cette chaîne d’hôtels – voix off du début qui décline le cahier des charges – en utilisant le cadre fixe, la frontalité, les jeux de symétries et de composition. Une fois le décor planté, il accorde tout autant d’attention aux résidents. De passage ou pour de longs séjours, seuls, entre copains ou en famille, tous dévoilent le rapport particulier, parfois intime, qu’ils entretiennent avec ce lieu refuge : sa simplicité repose, réconforte, rassure. Si la caméra est au plus près des visages, c’est le plus souvent en off que les récits se font entendre (dont des extraits de Passion simple d’Annie Ernaux). Par le biais de ce dispositif poétique et distancié, en filmant les couloirs vides, l’espace réduit des chambres, la lumière des parkings, les plateaux de petits déjeuners, les panneaux qui tentent un humour chaleureux (“ça sert à quoi la vue sur mer quand on dort ?”), le film met à nu nos solitudes modernes.

(Damien Truchot)

Mots clés

Des hôtels low cost au décor standard et aseptisé, en bordure d’autoroutes ou de zones commerciales. Les clients vont et viennent, trouvant dans cet espace fonctionnel une solution économique adaptée à leurs besoins : routine liée au travail, occasion d’un soir ou logement d’urgence. Dans un Formule 1 de banlieue, Emmanuel Marre dresse une série de portraits empreints d’une fragilité que seul le vide d’un tel non-lieu pouvait recueillir.

Emmanuel Marre décrit avec rigueur l’architecture “unique et signifiante” de cette chaîne d’hôtels – voix off du début qui décline le cahier des charges – en utilisant le cadre fixe, la frontalité, les jeux de symétries et de composition. Une fois le décor planté, il accorde tout autant d’attention aux résidents. De passage ou pour de longs séjours, seuls, entre copains ou en famille, tous dévoilent le rapport particulier, parfois intime, qu’ils entretiennent avec ce lieu refuge : sa simplicité repose, réconforte, rassure. Si la caméra est au plus près des visages, c’est le plus souvent en off que les récits se font entendre (dont des extraits de Passion simple d’Annie Ernaux). Par le biais de ce dispositif poétique et distancié, en filmant les couloirs vides, l’espace réduit des chambres, la lumière des parkings, les plateaux de petits déjeuners, les panneaux qui tentent un humour chaleureux (“ça sert à quoi la vue sur mer quand on dort ?”), le film met à nu nos solitudes modernes.

(Damien Truchot)

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