« Et si au lieu de leur apprendre à parler, nous apprenions à nous taire ? ». « Quand on se met du côté des délinquants, des fous, des lycéens, la justice, l’école, l’asile, ont une drôle de gueule ; eh bien, de la même façon, quand on se met du côté des mutiques, c’est le langage qui a une drôle de gueule. »
Ce gamin, là est consacré à la « Tentative Deligny », c’est-à-dire à la vie commune, à Monoblet dans les Cévennes, d’un groupe d’enfants jugés inéducables, incurables par les spécialistes.
La « Tentative Deligny » n’est pas une institution, ni une contre institution, c’est un lieu d’existence où l’enfant peut entamer « sa » propre histoire.
À Monoblet, dans les Cévennes, depuis 1967, des adultes vivent en présence proche d’enfants autistes : petites unités d’existences éparses vivants en réseau, « radeaux » dont Deligny serait le timonier.
Dans le coffret : Le cinéma de Fernand Deligny