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Carnet de notes pour une Orestie africaine

  • Pier Paolo Pasolini
1969
70

Synopsis

En 1969, Pasolini voyage à travers la Tanzanie et l’Ouganda à la recherche des décors et des personnages de son prochain film : une adaptation de l’Orestie d’Eschyle dans l’Afrique contemporaine. Le film ne verra jamais le jour, mais les notes filmées (et montées) par le cinéaste offrent une médiation sur l’indépendance, les promesses de la démocratie et le passage de l’âge archaïque à la civilisation moderne.

L’Orestie d’Eschyle met en scène la naissance de la démocratie par laquelle les hommes se libèrent du règne de la violence mythique pour instaurer le régime rationnel de la justice. Transposer ce récit occidental des origines dans l’Afrique des années 1960, c’était pour Pasolini interroger le moment historique où les pays africains décideraient de leur avenir. Face à la convoitise des puissances communistes et capitalistes, Pasolini rêve pour les peuples d’Afrique d’une démocratie qui intègrerait la tradition et le sacré. Sans doute les notes sont-elles une manière de signifier que le film n’était pas possible et d’en conserver les intuitions à l’état d’hypothèses, images d’archives, interviews, essais, répétitions, réserve critique imposée par Pasolini à lui-même pour préserver la vivacité de sa pensée et de ne pas transformer le vœu qu’il fait pour l’Afrique en une falsification naïve. Qu’est-ce d’ailleurs que l’Afrique ? L’Afrique n’existe pas, lui dit un étudiant.

(Sylvain Maestraggi)

Mots clés

En 1969, Pasolini voyage à travers la Tanzanie et l’Ouganda à la recherche des décors et des personnages de son prochain film : une adaptation de l’Orestie d’Eschyle dans l’Afrique contemporaine. Le film ne verra jamais le jour, mais les notes filmées (et montées) par le cinéaste offrent une médiation sur l’indépendance, les promesses de la démocratie et le passage de l’âge archaïque à la civilisation moderne.

L’Orestie d’Eschyle met en scène la naissance de la démocratie par laquelle les hommes se libèrent du règne de la violence mythique pour instaurer le régime rationnel de la justice. Transposer ce récit occidental des origines dans l’Afrique des années 1960, c’était pour Pasolini interroger le moment historique où les pays africains décideraient de leur avenir. Face à la convoitise des puissances communistes et capitalistes, Pasolini rêve pour les peuples d’Afrique d’une démocratie qui intègrerait la tradition et le sacré. Sans doute les notes sont-elles une manière de signifier que le film n’était pas possible et d’en conserver les intuitions à l’état d’hypothèses, images d’archives, interviews, essais, répétitions, réserve critique imposée par Pasolini à lui-même pour préserver la vivacité de sa pensée et de ne pas transformer le vœu qu’il fait pour l’Afrique en une falsification naïve. Qu’est-ce d’ailleurs que l’Afrique ? L’Afrique n’existe pas, lui dit un étudiant.

(Sylvain Maestraggi)

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