L’auteur de ce film, née en 1963, vient d’une famille en partie détruite par la Shoah.
Cette part de son histoire – dont elle ne connaît que des bribes, des fragments – la rattrape vers la quarantaine.
Il lui faut alors partir à la rencontre de ceux qui furent sur le lieu du crime : les rescapés de la Shoah.
C’est en Alsace, où elle réside, que cinq d’entre eux évoqueront leur vie heurtée par l’Histoire (avec sa grande hache, comme disait Georges Perec) et tenteront de répondre, chacun à leur façon, à la question de savoir comment, après l’irréparable, se débrouiller avec la vie, avec les morts, avec le souvenir.
L’auteur interroge également la psychanalyste et philosophe Hélène Piralian sur la question du deuil, de la transmission, de l’oubli ou de la mémoire pour les générations nées après le génocide.
Les réalisateurs ont voulu ce film à la fois comme un lien entre les vivants et comme une petite pierre posée en souvenir des morts.
