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Beauté crue (La)

  • Hervé Nisic
  • Michel Beretti
2008
65

Synopsis

L’écrivain Michel Beretti et le réalisateur Hervé Nisic enquêtent sur les liens unissant l’art et la folie, à partir des œuvres nées dans les asiles d’aliénés suisses du début du XXe siècle et de leur influence sur des artistes en rupture comme Jean Dubuffet, puis Jean Tinguely et Daniel Spoerri. Un psychiatre, des plasticiens, des conservateurs et un musicien donnent leur point de vue, qu’images et bande son suggestives rendent sensible.

Au début du XXe siècle, des psychiatres voient dans le dessin un révélateur rapide des pathologies mentales et constituent des corpus. Mais certains s’émeuvent de cette énergie créatrice, comme Walter Morgenthaler, de l’asile de Berne la Waldau, qui publie en 1921 Adolf Wölfli, un aliéné artiste. Pour Dubuffet, la rencontre en 1945 avec ces œuvres est décisive. Théoricien de l’Art brut contre l’art culturel, il les collectionnera et s’inspirera de leur esprit pour ses propres peintures. Leur totale liberté marque aussi le jeune Spoerri qui fréquente l’asile de Münsingen où son cousin est médecin. Son ami Tinguely nourrira son œuvre des machines d’Heinrich Anton Müller. Michel Thévoz, premier conservateur du musée de l’Art brut à Lausanne, souligne le paradoxe ambigu de l’hôpital psychiatrique carcéral d’antan, générateur d’une force “discriminatrice mais aussi stimulatrice” car “provocatrice”, qui cesse avec l’encadrement administratif de la création chez les malades mentaux.

(Laurence Wavrin)

Mots clés

L’écrivain Michel Beretti et le réalisateur Hervé Nisic enquêtent sur les liens unissant l’art et la folie, à partir des œuvres nées dans les asiles d’aliénés suisses du début du XXe siècle et de leur influence sur des artistes en rupture comme Jean Dubuffet, puis Jean Tinguely et Daniel Spoerri. Un psychiatre, des plasticiens, des conservateurs et un musicien donnent leur point de vue, qu’images et bande son suggestives rendent sensible.

Au début du XXe siècle, des psychiatres voient dans le dessin un révélateur rapide des pathologies mentales et constituent des corpus. Mais certains s’émeuvent de cette énergie créatrice, comme Walter Morgenthaler, de l’asile de Berne la Waldau, qui publie en 1921 Adolf Wölfli, un aliéné artiste. Pour Dubuffet, la rencontre en 1945 avec ces œuvres est décisive. Théoricien de l’Art brut contre l’art culturel, il les collectionnera et s’inspirera de leur esprit pour ses propres peintures. Leur totale liberté marque aussi le jeune Spoerri qui fréquente l’asile de Münsingen où son cousin est médecin. Son ami Tinguely nourrira son œuvre des machines d’Heinrich Anton Müller. Michel Thévoz, premier conservateur du musée de l’Art brut à Lausanne, souligne le paradoxe ambigu de l’hôpital psychiatrique carcéral d’antan, générateur d’une force “discriminatrice mais aussi stimulatrice” car “provocatrice”, qui cesse avec l’encadrement administratif de la création chez les malades mentaux.

(Laurence Wavrin)

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