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Accords d’Alba (Les)

  • Vincent Dieutre
2004
25

Synopsis

Depuis qu’ils se sont rencontrés, cinq ans auparavant, Vincent Dieutre et Naomi Kawase s’échangent des photos par courrier électronique. Lorsqu’ils se recroisent en 2002 à l’Infinity Festival d’Alba en Italie, Vincent Dieutre ne résiste pas, cette fois-ci, à interviewer la cinéaste japonaise, qu’il appelle affectueusement sa “petite sœur” et dont le travail lui est si proche.

À côté de longs métrages plus narratifs tel que Shara (2004), Naomi Kawase a beaucoup tourné en vidéo. Caméra à la main, elle filme les petites fleurs et les robinets mal fermés, le visage de sa grand-mère et le sien propre, pour revisiter, notamment avec Embracing (1992, dont on voit des extraits), la forme du journal intime. Son travail rejoint celui de Vincent Dieutre qui se met souvent en scène, y compris dans ce film-ci où le commentaire est dit à la première personne. Le cinéma brise toute insularité et l’art apparaît comme un moyen de lutter contre Babel et son désastre linguistique : fait plutôt rare, les traducteurs sont filmés ; les voix et les langues se superposent en une harmonieuse polyphonie pour proférer une véritable “invitation au voyage”. Dans la dernière séquence, les rapports s’inversent : Naomi Kawase s’empare de la caméra et filme le visage du cinéaste français, en lui accordant, ipso facto, une place dans son cinéma. Don et contre-don.

(Teddy Lussi)

Mots clés

Depuis qu’ils se sont rencontrés, cinq ans auparavant, Vincent Dieutre et Naomi Kawase s’échangent des photos par courrier électronique. Lorsqu’ils se recroisent en 2002 à l’Infinity Festival d’Alba en Italie, Vincent Dieutre ne résiste pas, cette fois-ci, à interviewer la cinéaste japonaise, qu’il appelle affectueusement sa « petite sœur » et dont le travail lui est si proche.

À côté de longs métrages plus narratifs tel que Shara (2004), Naomi Kawase a beaucoup tourné en vidéo. Caméra à la main, elle filme les petites fleurs et les robinets mal fermés, le visage de sa grand-mère et le sien propre, pour revisiter, notamment avec Embracing (1992, dont on voit des extraits), la forme du journal intime. Son travail rejoint celui de Vincent Dieutre qui se met souvent en scène, y compris dans ce film-ci où le commentaire est dit à la première personne. Le cinéma brise toute insularité et l’art apparaît comme un moyen de lutter contre Babel et son désastre linguistique : fait plutôt rare, les traducteurs sont filmés ; les voix et les langues se superposent en une harmonieuse polyphonie pour proférer une véritable « invitation au voyage ». Dans la dernière séquence, les rapports s’inversent : Naomi Kawase s’empare de la caméra et filme le visage du cinéaste français, en lui accordant, ipso facto, une place dans son cinéma. Don et contre-don.

(Teddy Lussi)

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