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« Cinq nouvelles du cerveau » de Jean-Stéphane Bron

samedi 11 octobre 2025
à 16:30
Planétarium du Jardin des sciences, Strasbourg

Projection du film « Cinq nouvelles du cerveau » de Jean-Stéphane Bron (1h45, 2020, VOST) proposée par le Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg en partenariat avec Le Lieu documentaire et le Planétarium dans le cadre de la Fête de la science 2025.

Entrée : tarifs Planétarium – Jardin des sciences / Réservation : jardin-sciences-billetterie.unistra.fr

Info : le Planétarium est accessible aux personnes à mobilité réduite.

  • Jean-Stéphane Bron
2020
  • Anglais
  • Français
103'
  • Bande à Part Films
  • Les Films Pelléas

Alors que les chercheurs découvrent peu à peu les mystères du cerveau humain, la course est ouverte entre l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle.
Jean-Stéphane Bron nous plonge au cœur de la science d’aujourd’hui, à la découverte des travaux de cinq scientifiques, au croisement entre le cerveau, la conscience et l’intelligence artificielle.
Une aventure fascinante et vertigineuse.

Pourrons-nous répliquer le cerveau humain sur ordinateur ? Le connecter à des machines ? Envoyer des robots coloniser l’univers ?

En ce début de 21e siècle, la science-fiction est entrée dans les laboratoires. Aux recherches qui visent à comprendre le fonctionnement de notre cerveau biologique répondent des progrès spectaculaires dans le développement de l’intelligence artificielle.

« CINQ NOUVELLES DU CERVEAU » raconte cinq histoires humaines qui plongent au cœur de la science d’aujourd’hui.

Cinq dialogues qui dessinent la carte d’un futur fascinant et inquiétant.

Le film s’ouvre sur l’histoire d’un père et de son fils. Le père, Alexandre Pouget, est convaincu que l’on pourra répliquer l’intelligence et la conscience sur des systèmes artificiels. Il se confronte à son fils Hadrien, jeune chercheur en IA à Oxford, qui craint les conséquences d’un tel projet.

À Seattle, Christof Koch tente de percer le mystère de la conscience, alors que son chien est sur le point de mourir.

Entre Munich et Venise, grâce à des interfaces cerveau-machine, Niels Birbaumer entre en contact avec la conscience de patients totalement paralysés, atteints du locked-in syndrom.

À Genève, David Rudrauf, un jeune chercheur qui va devenir père, rêve d’insuffler la vie dans des machines en développant une conscience artificielle.

Non loin de là, sur les bords du lac Léman, Aude Billard, une roboticienne, tente de répliquer la main humaine. Et ce n’estpas si simple…

 

EXTRAIT D’UN ENTRETIEN AVEC JEAN-STÉPHANE BRON PAR SERGE KAGANSKI (l’entretien intégral est à lire dans le dossier de presse du film)


Dans mes films précédents, des questions sont laissées en suspens, questions qui tournent souvent autour du pouvoir, de la démocratie, de ce qui fait société aujourd’hui.

« Cinq nouvelles du cerveau » part d’un constat : la science débouche sur des technologies qui accouchent d’un monde nouveau, qu’on a de la peine à penser.

J’étais aussi porté par ma curiosité, avec l’envie d’aller voir ce qui se trame dans les laboratoires. À  travers eux, j’avais le désir de filmer un imaginaire, un paysage mental futuriste. Concrètement, le film s’est construit par association d’images et d’idées. Quand j’ai rencontré Alexandre Pouget et qu’il m’a dit que son fils était étudiant en Intelligence Artificielle (IA) à Oxford, j’ai su que je tenais le début du film. L’histoire d’un père et d’un fils, c’est le point de départ inconscient… Aussi, tous les deux sont très cinégéniques, Pouget me faisait penser à Jeremy Irons.

J’essaie toujours que mes films documentaires soient traversés par la question du genre. «  Cleveland contre Wall Street », c’était le film de procès, « L’Expérience Blocher », portait du leader de l’extrême droite, en Suisse, le film de vampires…

Là, je me demandais comment convoquer l’univers de la SF à travers des histoires bien réelles qui partent des laboratoires.

Aussi, j’aime partir d’une impossibilité à faire des images, pour que le film se crée dans la tête du spectateur. Le cerveau,  son fonctionnement, c’est infilmable. Je suis parti de la matière, de la chair, pour arriver à des histoires qui convoquent un récit fantasmatique. Car on est tous habités par des scénarios du futur, que ce soit le rapport aux machines, le destin   de l’être humain, l’hybridation…

Ces cinq histoires convoquent ces images intimes que nous portons, et j’ai essayé de doser le niveau d’angoisse ou d’espoir que chacune peut susciter. Birbaumer, avec ses ordinateurs connectés au cerveau, ça évoque un tas de romans ou films SF, on peut penser à Cronenberg.

Comme le dit Serge Tisseron, on finit toujours par accoucher de nos rêves les plus fous. De fait, on a déjà réalisé beaucoup de nos fantasmes. Pouget dit que si les machines sont désormais programmées pour apprendre, qu’est-ce qui va les empêcher d’apprendre de plus en plus, puis de chercher leurs propres réponses et de dévier du script ?

Jean-Stéphane-Bron-cinq-nouvelles-du-cerveau-le-lieu-documentaire

Né à Lausanne en 1969, Jean-Stéphane Bron est diplômé de l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL). Après Connu de nos services et La bonne conduite, nominé au Prix Europa du meilleur documentaire TV, il réalise pour le cinéma Mais im Bundeshuus / Le génie helvétique, un des succès majeurs du cinéma suisse (Prix du cinéma suisse en 2004).

Ses films documentaires ont été distingués en Europe et aux États-Unis, notamment par le prix Original vision décerné par le New York Time. Son quatrième long-métrage, Cleveland contre Wall Street, est présenté au Festival de Cannes 2010, dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs. Nommé aux Césars, en France, ce film remporte le Prix du cinéma suisse en 2011. En 2013 L’expérience Blocher consacré au leader national-populiste Christoph Blocher, déclenche une vive polémique.

Son film suivant L’opéra réunit 200’000 personnes dans les salles de cinéma en 2017 et permet à Jean-Stéphane Bron de remporter pour la troisième fois le prix du cinéma suisse du documentaire. 

En 2021, il réalise 5 nouvelles du cerveau, documentaire consacré à l’avancée des recherches en neurosciences et en intelligence artificielle. 

Source : bandeapartfilms.com 

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