En 1973, neuf mois avant le coup d’État militaire, le jeune cinéaste Patricio Guzman entreprend un tournage qui se révèlera sans précédent.
« À l’époque, je voulais montrer les visages anonymes, les milliers de sympathisants et militants engagés dans la tourmente politique », explique-t-il.
Sa caméra se mêle à l’effervescence chilienne de cette année fatidique, saisit au vif les témoignages, les réactions, et peint, au final, à grand renfort de plans séquences, la lutte des classes comme une longue fuite en avant.