Tout avait été prévu pour que ce soit une réussite. L’architecte, le maire, le chef de projet avaient rêvé d’une réalisation exemplaire : Hautepierre ne serait pas une cité-dortoir, Hautepierre ne serait pas une cité-ghetto. C’est de ce rêve qu’est né Hautepierre. C’est dans la trace de ce rêve que la mémoire d’Hautepierre s’est construite. Une trace qui, au fil des années, des malentendus et des désillusions, des changements d’époque, croise d’autres traces, se brouille et paraît s’effacer. Mais si la réalité est cruelle, le rêve, lui, est tenace et ressurgit parfois à l’endroit même où on le croyait enterré. Alors des destins individuels éclairent l’histoire collective. Alors la « banalité de la banlieue » decouvre sa part de richesse humaine.
Ce film est présenté sur le DVD Hautepierre triptyque, avec Leïla s’en va et Filles de Hautepierre.