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Cycle | Le documentaire, outil citoyen

“Le sous-bois des insensés” de Martine Deyres

mardi 26 mars 2024
à 18:30
Le Lieu documentaire, Maison de l'image, Strasbourg

Colères, humour et impertinence alternent tout au long de ces entretiens passionnants avec Jeau Oury, tournés peu avant sa mort, le 15 mai 2014. Témoignage précieux d’un des acteurs majeurs de la psychiatrie du XXe siècle, ce film nous invite à partager la qualité d’une rencontre dont les enjeux excèdent de toute part le champ clinique et nous rappelle à une essentielle reconquête d’humanité.

La projection est suivie d’une rencontre avec des membres de l’association “L’Épingle” qui propose des recherches et des débats sur les pratiques éducatives, sanitaires et sociales.

Cette soirée est proposée par l’association L’Épingle, avec le soutien du Lieu documentaire.

Entrée libre et gratuite.

  • Martine Deyres
2015
89'
  • Les Films du Tambour de Soie

Depuis la clinique de La Borde qu’il a créée en 1953, Jean Oury raconte une vie passée à accueillir la folie. Ce film-entretien nous entraîne au plus proche de la pensée de celui que Pierre Delion qualifiait de “plus grand connaisseur vivant de la psychose”. 

Par la richesse simple de ses mots, la douceur de sa voix, par la délicatesse de sa présence, il transmet avec évidence la complexité d’une pensée toujours élaborée au plus proche d’une pratique clinique quotidienne, accessible à chacun car elle n’est jamais figée dans un savoir théorique.

Colères, humour et impertinence alternent tout au long de ces entretiens passionnants, tournés peu avant sa mort, le 15 mai 2014. Témoignage précieux d’un des acteurs majeurs de la psychiatrie du XXe siècle, ce film nous invite à partager la qualité d’une rencontre dont les enjeux excèdent de toute part le champ clinique et nous rappelle à une essentielle reconquête d’humanité.

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Née à Lyon en 1972, Martine Deyres a d’abord suivi des Études théâtrales et été comédienne avant de se diriger vers le cinéma documentaire.

Formée aux Ateliers Varan puis à Lussas (Master 2 documentaire de création), elle a réalisé Lieu commun (2003) ou White Spirit (2006).

Elle s’intéresse depuis quelques années au monde de la psychiatrie. En travaillant à la préparation de son long métrage sur l’asile de Saint-Alban, elle a rencontré le célèbre psychiatre Jean Oury avec qui elle a réalisé un long film composé d’entretiens, Le Sous-bois des insensés (2015).

(Source : Tënk)

Jean Oury. D’abord, il y a l’homme. Un style, un regard, un sourire… une façon bien-à-lui d’être là, au milieu des fous, disponible et veillant. La veillance était pour lui une notion essentielle en psychiatrie. Il la préférait à la bienveillance, au nom de quoi on peut faire les pires choses. Comme Freud, Oury ne lâchait rien sur les mots.

Laissons Marie Depussé nous le présenter, non seulement avec beaucoup de talent, mais sans jamais se départir de la tendresse que le Dr Oury lui inspire :

« Toi, tu étais un grand type incroyablement beau, avec des yeux de ciel qui allaient bien avec ton nom, des pieds qui savaient se poser sur le sol. Tu aurais pu marcher dans un western, dans la rue vide d’un village de western, la tête légèrement enfoncée dans les épaules, comme ont ces hommes-là, par lassitude d’avoir à affronter la mort.

Tu avais, tu as une voix trainante, douce, un peu canaille, à laquelle la colère va mal. Au début, tu ne faisais pas, comme aujourd’hui douze colères par jour (…) ce grand type très beau qui marchait comme Henry Fonda, savait toucher un piano, avait fait sa thèse de médecine sur la peinture, récitait Maldoror dans les moments difficiles, et s’acharnait, pendant des heures, à souffler de l’air dans la bouche des fous qui avaient essayés de se tuer. »

Jean Oury est né en 1924. Il a passé son enfance en banlieue parisienne, à la limite de « la zone », entre La Garenne et Nanterre, tout près d’une station de chemin de fer nommée « La Folie ». C’est ce qu’il appellera toute sa vie « son arrière-pays », un pays fait de paysages d’usines, de friches industrielles, et de terrains vagues, où il y avait peu d’arbres…

Didelet, S. (2017). Chapitre I . Une brève biographie de Jean Oury. Dans : , S. Didelet, Jean Oury..: Celui qui faisait sourire les schizophrènes (pp. 35-52). Nîmes: Champ social.

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