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L-homme sans nom - Wang Bing - le lieu documentaire
Cycle | Arpenter le monde

“L’homme sans nom” de Wang Bing

jeudi 13 avril 2023
à 18:30
Maison de l'image, Strasbourg

Le protagoniste de cette histoire vit loin des mondes de la matière et de l’esprit. Il n’a pas de nom. Il a construit sa propre condition de survie. Il ramasse des restes et des déchets mais il ne mendie pas. Il rôde dans des ruines de villages abandonnés, à la fois comme un animal et un fantôme. Mais l’homme reste toujours un homme. Il cherche toujours des raisons pour continuer à vivre.

L’homme sans nom
Wang Bing | 2009 | France, Chine | 92’ | VOST | WIL Productions, Galerie Chantal Crousel – CNAP

Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

Une séance présentée dans le cadre du cycle “Arpenter le monde” programmé et animé par les étudiants de 3ème année du parcours cinéma de la licence arts du spectacle à l’Université de Strasbourg, en partenariat avec le Lieu documentaire, dans le cadre de leur formation consacrée à la sélection, la programmation et l’animation d’un cycle de films documentairesh

 « Le protagoniste de cette histoire vit loin des mondes de la matière et de l’esprit. Il n’a pas de nom. Il a construit sa propre condition de survie. Il ramasse des restes et des déchets mais il ne mendie pas. Il rôde dans des ruines de villages abandonnés, à la fois comme un animal et un fantôme. Mais l’homme reste toujours un homme. Il cherche toujours des raisons pour continuer à vivre. »

— Wang Bing

L’Homme sans nom Wang Bing - le lieu documentaire - strasbourg

Wang Bing

Né en 1967, à Xi’an, Province de Shaanxi, Chine.
Vit et travaille à Paris et en Chine.

En 1992, Wang Bing obtient un diplome de photographie à la Luxun Arts University de Shenyang. Son travail de photographie le mène à longuement observer les ouvriers du complexe de Tie Xi. En 1995, il étudie à Pékin au département cinéma du Beijing Film Academy. Il travaille un temps à la télévision avant de commencer comme réalisateur indépendant en 1998. Il réalise son premier film documentaire en 2002, À l’ouest des rails, pour lequel il reçoit de nombreux prix et distinctions.

Dans ses films, Wang Bing dépeint, avec une rare beauté et une gravité sans compromis, des personnes souvent exclues de la récente transformation économique en Chine.
Wang Bing donne à ses films une intensité cinématographique à la fois belle et tragique dans laquelle il cherche à transformer la temporalité de la vie de ses personnages en allégorie. Il met en avant une réflexion approfondie sur l’histoire, les paradoxes et les souffrances causés par l’inexorable progrès de la Chine moderne, poussant à l’extrême un cinéma d’observation et de réalité.

La Galerie Chantal Crousel lui consacre en 2009 sa première exposition personnelle, à Paris, où sont projetés les films, Fengming et L’homme sans nom, tous deux réalisés cette année-là. Depuis cette date, Wang Bing a réalisé de nombreux films documentaires parmi lesquels Three Sisters (2012), TA’ANG (2016), Argent amer (2016), ainsi que Mrs Fang (2017), 15 Hours (2017) présentés lors de la Documenta14 à Athènes et Kassel en 2017 et Beauty lives in Freedom (2018).

Wang Bing a été artiste-professeur invité au Fresnoy — contemporary arts national studio (France), entre 2018 et 2019.

En 2017, il obtient le Leopard d’or du Festival de Locarno pour son film Mrs Fang. Il est distingué la même année du EYE Art & Film Prize, à Amsterdam, pour l’ensemble de sa filmographie.

Son travail a notamment été présenté lors d’importantes expositions au BAL, Paris (2021) ;  Kunsthalle Zürich (2018-2019) ; CCA Wattis Institute, San Francisco (2016) ; Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris (2014).
En 2018, le Museo Reina Sofía et la Filmoteca Española, Madrid lui offrent sa première rétrospective complète.

Les expositions de groupe auxquelles il a participé sont le Marta Herford gGmbH (2021) ; Textile Museum, Washington D.C. (2020) ; Bowdoin College Museum of Art (2019) ; Biennale of Urbanism\Architecture, Shenzhen (2017) ; Brunswick Centre Culturel de Strombeek, Bruxelles (2017) ; Jeonju International Film Festival (2015) ; Shanghai Biennale (2014) ; Milano Filmmaker Film Festival (2010).

Ses œuvres ont également fait l’objet d’acquisitions par de nombreuses institutions, parmi lesquelles le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid ; M+, Hong Kong ; Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris ; EMST — National of Contemporary Art, Athènes ; CNAP, Paris.

Extraits du film “L’homme sans nom” avec des commentaires et une analyse proposés en voix off par des étudiants de 3ème année du parcours cinéma de la licence arts du spectacle à l’Université de Strasbourg

Wang Bing, cinéaste et photographe

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“L’oeil qui marche” de Wang Bing
Éditions Delpire & Co (2021)
Direction éditoriale : Dominique Païni, Diane Dufour et Roger Willems

L’homme sans nom vit tout seul en complète autarcie, en totale isolation. Dans la Chine d’aujourd’hui extrêmement matérialiste, son existence silencieuse est un acte éloquent de résistance. L’existence à l’état pur.
— Wang Bing

“L’Œil qui marche” a pour ambition d’être le premier ouvrage de référence sur le travail de Wang Bing. Ce livre est le catalogue de l’exposition éponyme qui s’est tenue au BAL à Paris, du 5 mai au 22 août 2021.

Présentant 170 séquences, issues de huit films réalisés au tournant du siècle (1999-2017), il met en exergue la singularité du langage cinématographique de Wang Bing et l’ampleur colossale et inédite de son projet anthropologique à l’échelle d’un pays-continent ayant connu une transformation radicale de sa société. Au fil des pages se précise l’attente, le doute et la concentration au travers d’un certain nombre de motifs temporels. Loin des grands récits magistraux ou des films de dénonciation, le livre traduit par l’accumulation des images, des détails, des gestes la manière dont Wang Bing enregistre, lentement, patiemment, la précarité de ces vies dans l’intimité de leur corps-à-corps quotidien avec la réalité.

Une introduction de Dominique Païni, L’événement Wang Bing, restitue l’enjeu de ce livre et revient sur la radicalité́ des choix cinématographiques de l’artiste. Un entretien avec Wang Bing réalisé en 2019 au Fresnoy par Dominique Païni et Diane Dufour permet au cinéaste de faire le point sur sa pratique et les aspects fondamentaux de son œuvre.

Le livre est complété d’un ensemble de textes inédits, écrits par Ada Ackerman (chargée de recherches au CNRS, historienne de l’art), Julie Ault (artiste, commissaire d’expositions, écrivaine et éditrice), Alain Bergala (théoricien et critique de cinéma, ancien rédacteur en chef et directeur de collections aux Cahiers du Cinéma), Teresa Castro (maîtresse de conférences en études cinématographiques et audiovisuelles à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), Jean-François Chevrier (historien de l’art, critique d’art, commissaire d’expositions), Thierry Davila (historien de l’art, conservateur de musée, éditeur et enseignant), David Le Breton (professeur de sociologie à l’université de Strasbourg, membre de l’Institut Universitaire de France), Catherine Perret (philosophe, psychanalyste, actuellement professeure d’esthétique à l’université Paris 8).

 

 

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