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Cycle | Le documentaire, outil citoyen

“Henri Lefebvre ou le fil du siècle” de Raoul Sangla

mardi 17 janvier 2023
à 18:30
Maison de l'image, Strasbourg

Le sociologue et historien Henri Lefebvre, interrogé par Jacques de Bonis, aborde les principales étapes de sa vie et de son évolution théorique. Depuis 1945, de livre en livre, il développe une “critique de la vie quotidienne”, mise à jour et adaptation du marxisme aux tendances du XXe siècle. Cette approche critique prend ses racines aussi dans le surréalisme, s’épanouit plus tard au contact des situationnistes de Strasbourg et des “enragés” de Nanterre. 

Il s’attache en outre à l’étude de la ville (le droit à la ville, la production de l’espace), ouvrant ainsi le champ de la sociologie urbaine en France. 

Henri Lefebvre ou le fil du siècle
Raoul Sangla | 1988 |  56’ | Entrée libre

En partenariat avec les étudiants de l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional de la faculté des sciences sociales – Université de Strasbourg.

 

Le sociologue et historien Henri Lefebvre, interrogé par Jacques de Bonis, chez lui : un téléviseur diffuse des images du monde, comme un contrepoint à ses propos.

Henri Lefebvre aborde les principales étapes de sa vie et de son évolution théorique. Depuis 1945, de livre en livre, il développe une “critique de la vie quotidienne”, mise à jour et adaptation du marxisme aux tendances du XXe siècle. Cette approche critique prend ses racines aussi dans le surréalisme, s’épanouit plus tard au contact des situationnistes de Strasbourg et des “enragés” de Nanterre.

Il s’attache en outre à l’étude de la ville (le droit à la ville, la production de l’espace), ouvrant ainsi le champ de la sociologie urbaine en France.

L’entretien retrace enfin les relations sinueuses de Lefebvre et du PCF : adhérent en 1928, dans le sillage de ses amis surréalistes, exclu en 1958 pour avoir cru à la déstalinisation, compagnon de route turbulent à partir de 1978, défenseur d’un marxisme vivant contre la sclérose des appareils. (extrait de la fiche du site : film-documentaire.fr)

[ Pour la “petite histoire”, Vidéo les beaux jours (désormais Le Lieu documentaire) est à l’origine de la réapparition de ce documentaire. Il y a quelques années, le hasard nous avait mis entre nos mains une version UMATIC de ce film. En cherchant les ayants droits, nous sommes rendus compte que les deux co-producteurs, La Sept et le CDN de Gennevilliers, n’avaient plus aucune copie. Après une enquête minutieuse et patiente, et l’aide notamment de Raoul Sangla, qui lui-même n’avait plus de copie, nous avons réussi grâce la BNF à remettre une copie en bonne et du forme de ce documentaire rare en circulation. C’est aussi le rôle d’associations comme la nôtre, contribuer faire vivre le patrimoine cinématographique, parfois si fragile…]

 

« Certains savants ressemblent aux politiciens qui rêvent d’une croissance sans limites, indéfinie. Et qui sacrifieraient les gens à cette extension illimitée. »

Henri Lefebvre, entretien avec Hervé Volkman et Marc de Smedt, « La porte de l’avenir », Planète,‎ avril / mai 1972

 

En prélude à la projection du documentaire, nous vous proposons d’entendre l’entretien donné par Henri Lefebvre à Jaques Chancel lors de l’émission “Radioscopie” sur France Inter en 1975

 

De la philosophie à la sociologie, un des « maîtres à penser » d’une génération…

 

Sa « critique de la vie quotidienne » est une des inspirations de l’Internationale situationniste, elle a eu une influence après Mai 1968

En 1962, il devient professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg, puis à l’Université de Paris X-Nanterre à partir de 1965

« Par la suite, il s’est occupé plus particulièrement des problèmes d’urbanisme et de territoire, présentant la ville comme le cœur de l’insurrection esthétique contre le quotidien. Pour lui, l’être humain a des besoins sociaux anthropologiques qui ne sont pas pris en compte dans les réflexions théoriques sur la ville et notamment en urbanisme.
Le besoin d’imaginaire est oublié par l’urbanisme et ne se retrouve pas dans les équipements commerciaux et culturels mis en place.
Face aux problèmes urbains, il formule notamment la nécessité de l’affirmation d’un nouveau droit, le droit à la ville. Il définit ce nouveau droit comme un droit à la vie urbaine, à une qualité de vie urbaine. Dans son dernier livre, La Production de l’espace, il met en valeur l’importance de l’espace qui est toujours politique. L’espace est le produit de la société, chaque société et valeur doit produire son espace et c’est aussi dans l’espace que s’opposent les valeurs à travers les épreuves de l’espace. »

 

Au lendemain de sa mort en 1991, le magazine Radical Philosophy a écrit :

« Le plus prolifique des intellectuels marxistes français, est décédé peu après son 90e anniversaire. Pendant sa longue carrière, son travail a été plusieurs fois à la mode ou non suivant les périodes, et a influencé non seulement le développement de la philosophie, mais aussi celui de la sociologie, de la géographie, des sciences politiques et de la critique littéraire. »

 

Bonus

À l’issue de la projection du documentaire “Henri Lefebvre ou le fil du siècle” et de la rencontre au Lieu documentaire à Strasbourg, l’un des étudiants à l’initiative de la soirée, avec d’autres étudiant·e·s de l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional de la faculté des sciences sociales – Université de Strasbourg, a conseillé de voir aussi le documentaire “Le droit à la ville”, une carte blanche proposée à Henri Lefebvre par le département audiovisuel du Centre Pompidou en 1974, disponible désormais sur YouTube. C’est avec plaisir que nous partageons avec vous son conseil de visionnement.

 

En écho, une sélection de films à consulter dans notre vidéothèque

  • Dominique Froissant
  • Jérôme Bourdon
  • Pierre Tchernia

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