Adélaïde H, alias Adélaïde Hautval, est une femme libre, une résistante dans l’âme qui a consacré sa vie au service des autres en refusant toute compromission.
Née en 1906 en Alsace, elle devient psychiatre et sera déportée à Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale comme « amie des juifs ».
De retour en France, elle défendra les valeurs d’humanité qu’elle plaçait au dessus de tout. Son engagement lui vaudra notamment de devenir la première personnalité alsacienne reconnue Juste parmi les Nations, la plus haute distinction de l’Et́at d’Israël.
À travers les lieux de son parcours hors normes, ses écrits et des témoignages parfois bouleversants, le film nous plonge dans la vie héroïque de cette femme hors du commun.

Note d’intention
Réaliser un film d’aujourd’hui sur une histoire qui peut sembler d’hier est le pari de ce projet. Car cet hier résonne tellement fort qu’il continue d’irriguer notre société : dans quelle société voulons-nous vivre ? Qu’est-ce que vivre ensemble ?
Adélaïde H. une résistante alsacienne entend traduire ces problématiques. Il donnera vie à une personnalité qu’on disait exceptionnelle, mais qui demeura avant tout une femme libre. De fait, « Déportée pour une valise » aurait pu être le titre de ce film s’il s’était contenté de raconter le périple d’Adélaïde, dans les camps français puis dans les camps nazis. Mais Adélaïde, dite Haïdi, nous touche au-delà de cette expérience unique.
Sa vie entière est un voyage dans les replis de la conscience d’une femme pour qui l’humanité n’avait pas de prix, au nom de laquelle elle pouvait tout sacrifier.
Par sa liberté intérieure exceptionnelle, son éthique et son courage, Adélaïde nous vaccine contre toute tentation de lâcheté et nous confronte indiscutablement aux enjeux de notre temps. Ce film se veut un hommage vivant qui apporte sa pierre à l’édifice d’une renommée justifiée.

Après des études à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Daniel Cling suit une formation à la mise en scène à l’Ecole d’Art Dramatique Anatoli Vassiliev à Moscou et obtient un Master II en théorie des arts.
Il a réalisé une dizaine de films documentaires qui ont connu un succès national et international, enseigne le cinéma à l’Université d’Aix-Marseille et participe, au sein de différentes associations professionnelles, à la diffusion et à la réflexion sur le documentaire.
Ses films traitent de la transmission ; ils proposent une lecture du cinéma comme partie prenante des enjeux mémoriels et idéologiques de son temps.
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Concerto Douai, essai documentaire sur la relation maître élève dans l’apprentissage de la musique (60 minutes, TS prod, Gorgone, Sacem, Pictanovo, Wéo 2018) Festival international de Bucarest (Roumanie) / Sortie DVD en cours
Une aventure théâtrale, 30 ans de décentralisation, documentaire sur la décentralisation théâtrale des origines à 1981 (100 minutes,
TS productions, Paris-Brest productions, Bix Films, Union des Artistes, Vosges TV, TV Bretagne 2017) Sortie en salle 2018 / Sortie DVD 2020
Abdelkrim et la guerre du Rif, documentaire sur l’un des premiers mouvements d‘émancipation des peuples (50 minutes, Iskra, Réal Productions, diffusion Arte 2011)
Premier prix du film documentaire – Festival international du film amazigh Issni N’Ourgh (Maroc) / Mention spéciale – Festival L’acharnière (France) / Festival de Dusseldorf (Allemagne) / Prix Mémoire de la Méditerranée, prix TV5 Monde, prix Stella – PriMed (France) Figra (France) / Festival de Tetouan (Maroc) / FIDADOC (Maroc) / Rencontres des droits de l’homme à Rabat (Maroc)