Cela aurait pu s’appeler : Hélène et les garçons ! Mais plus justement, c’est un conte de fée, avec un prince à la clé.
Au départ de ce film, la nostalgie d’une ancienne élève du lycée Poincaré de Nancy de retrouver quelques amis de la classe de seconde perdus de vue depuis des lustres. Très vite, les retrouvailles se centrent sur l’énergumène de la bande, Lulu, qui avait un jour brusquement disparu du paysage scolaire pour réapparaître quelques années plus tard en chanteur du groupe rock Lucien et les missiles. Le groupe s’était fait connaître au début des années 80 dans la région par ses chansons en Platt, la « langue de Charlemagne »…
Après avoir renoué avec ce « copain d’avant », Hélène mène l’enquête sur le clash qui l’avait conduit à quitter le lycée. Peu à peu la bande se reforme. Et Lulu reconstitue les Missiles, son groupe de rock… pour un « dernier concert avant la fin du monde ». Une fois encore il va faire sonner le Platt au son des guitares électriques.
L’enquête menée, de Bitche à Strasbourg, de Nancy à Meisenthal, autour de ce Prince du Bitcherland, met Hélène face à l’Histoire de la Moselle, son destin de terre écartelée, cisaillée par une frontière linguistique invisible. Et face à ses propres origines, longtemps refoulées.
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