Ce dvd contient les films suivant issus de la collection l’encyclopédie audiovisuelle :
Naissance de la Nouvelle Vague ou l’évidence retrouvée
Alors que le cinéma de qualité française multiplie les signes d’essoufflement, élan, diversité, fraîcheur du regard, liberté du style, vivacité et légèreté du ton, désir et spontanéité, caractérisent, à la fin des années 50, l’émergence du nouveau cinéma, fondé sur l’évidence, la transparence de la mise en scène à son objet, le plan-séquence, la lumière et un jeu naturel. « Plutôt que de naissance de la Nouvelle Vague, c’est de genèse qu’il faudrait parler ici. Claude-Jean Philippe s’intéresse moins aux premiers courts-métrages de Godard ou Truffaut (« Tous les garçons s’appellent Patrick », « Charlotte et son Jules », « Les Mistons ») qu’au contexte qui les a vus naître : exigence d’écriture (avec Alexandre Astruc), de vérité (Chris Marker), de liberté (Jacques Demy). » (Vincent Rémy)
Naissance du cinéma parlant : ou le rendez-vous du son avec l’image
De « Sous les toits de Paris » de René Clair à « On purge bébé » et « La chienne » de Jean Renoir, d' »Angèle et Jofroi » de Marcel Pagnol à « Pasteur » et au « Roman d’un tricheur » de Sacha Guitry, la naissance du cinéma parlant en France se caractérise par l’avènement d’une parole (et de ses accents) et la subordination de la mise en scène à cette parole (Marcel Pagnol réglant le jeu de ses acteurs depuis le camion de son). « D’un côté, les déclarations de Renoir et surtout de Chaplin contre le cinéma parlant ; de l’autre, les extraits commentés des premières tentatives de René Clair (« Sous les toits de Paris »), Marcel L’Herbier (« Le Mystère de la chambre jaune ») et Jean Grémillon (« La Petite Lise »), pour s’adapter, chacun à sa façon, à ce nouveau langage. Ce film parle d’une revanche de l’art sur la technique. » (Vincent Rémy)
Le Réalisme poétique ou l’École française des années 30
Si le cinéma français des années 30 sait rendre compte de la réalité, sa principale obsession semble être pourtant de s’en éloigner : Claude-Jean Philippe commente les rêves de départ des films de Carné et de Grémillon. Sur le plan esthétique, cette ligne de fuite se matérialise dans les décors des Lazare Meerson, qui contribuent à faire glisser la réalité vers la fiction. (Vincent Rémy)
Sacha Guitry ou la part de vérité
Faut-il croire au mensonge, tout en sachant que la vérité est peut-être plus redoutable encore ? C’est pour répondre à cette question que Sacha Guitry n’a cessé de travailler (42 pièces, 30 films). Face à l’incontestable attrait qu’exerce le mensonge dans son œuvre, Claude-Jean Philippe a trouvé « la part de vérité » : son refus des conventions sociales et des hypocrisies. (Vincent Rémy)
