Émile Aillaud, un rêve et des hommes

  • Sonia Cantalapiedra
2010
58

Synopsis

Sonia Cantalapiedra dresse le portrait d’un architecte poète et humaniste, Emile Aillaud (1902-1988), à l’appui des nombreux projets d’architecture sociale qu’il a réalisés. En décalage avec la production urbaine des années 1950 à 70, Aillaud a construit de grands ensembles originaux (La Grande Borne à Grigny, les Tours Nuages à Nanterre). Images d’archives et lecture de ses textes interrogent l’actualité de sa pensée sur le “vivre ensemble”.

Critique de la rhétorique fonctionnaliste de l’après-guerre qui privilégie orthogonalité des formes et rationalité de la construction, Emile Aillaud propose un regard plus sensible sur l’habitat en inventant des espaces collectifs de qualité. Pour la cité des Courtillières à Pantin, Aillaud réalise un immeuble serpentin ceinturant un grand parc paysager, une architecture ondulante en lien avec ses espaces extérieurs. “Je suis en faveur de la concentration des hommes et résolument hostile à l’éparpillement individuel, sous réserve que cette foule soit confuse, multiple et diverse.” Il imagine donc, avant l’heure, une sorte d’éco-quartier aux modes doux où “les accolades des humains qui se déversent des bus” permettront d’aller vers l’autre, des immeubles bas “pour rapprocher la mère de l’enfant”, des façades aux couleurs oniriques, rose ou bleu ciel. Mais faute de financements, les espaces collectifs ne seront pas entretenus et les services n’arriveront jamais.

(Annick Spay)

Mots clés

  • grands ensembles

Sonia Cantalapiedra dresse le portrait d’un architecte poète et humaniste, Emile Aillaud (1902-1988), à l’appui des nombreux projets d’architecture sociale qu’il a réalisés. En décalage avec la production urbaine des années 1950 à 70, Aillaud a construit de grands ensembles originaux (La Grande Borne à Grigny, les Tours Nuages à Nanterre). Images d’archives et lecture de ses textes interrogent l’actualité de sa pensée sur le « vivre ensemble ».

Critique de la rhétorique fonctionnaliste de l’après-guerre qui privilégie orthogonalité des formes et rationalité de la construction, Emile Aillaud propose un regard plus sensible sur l’habitat en inventant des espaces collectifs de qualité. Pour la cité des Courtillières à Pantin, Aillaud réalise un immeuble serpentin ceinturant un grand parc paysager, une architecture ondulante en lien avec ses espaces extérieurs. « Je suis en faveur de la concentration des hommes et résolument hostile à l’éparpillement individuel, sous réserve que cette foule soit confuse, multiple et diverse. » Il imagine donc, avant l’heure, une sorte d’éco-quartier aux modes doux où « les accolades des humains qui se déversent des bus » permettront d’aller vers l’autre, des immeubles bas « pour rapprocher la mère de l’enfant », des façades aux couleurs oniriques, rose ou bleu ciel. Mais faute de financements, les espaces collectifs ne seront pas entretenus et les services n’arriveront jamais.

(Annick Spay)

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