Les violences faites aux femmes ne se résument pas à la violence dite conjugale. Michèle et Marie-France en savent quelque chose et le disent avec des mots justes et des silences.
Quinze années d’isolement, de coups et de mutisme. Quinze années avant de s’autoriser à penser et à dire qu’elles n’étaient pas coupables mais victimes.
Leurs mots renvoient sans cesse au regard des autres – le nôtre- qui leur indiquaient « le droit chemin » pour être conforme au modèle bonne mère-bonne épouse ; qui les jugeait « pas comme il faut ».
Aujourd’hui, Michèle et Marie-France ont 45 ans ; elles ont retrouvé l’appétit de vivre. Ni amertume, ni esprit revanchard ; mais une vigilance de tous les instants pour garder le pouvoir sur leur propre vie.