ABC Africa

  • Abbas Kiarostami
2001
85min

Synopsis

Ouganda, mars 2000, Abbas Kiarostami et son assistant Seifollah Samadian, sollicités par une association humanitaire, le FIDA, arrivent à Kampala. Pendant dix jours, ils découvrent mille visages d’enfants, tous orphelins, tous ayant perdu leurs parents à cause du sida. Elle raconte les rires et les larmes, la vie et la mort. Elle témoigne d’une Afrique joyeuse malgré la souffrance et la maladie…

Mots clés : 
  • Enfance
  • Humanitaire
  • Ouganda
  • Sida

En avril 2000, en Ouganda, Abbas Kiarostami et son assistant, Seifollah Samadian, sollicités par une association humanitaire, le Fida, débarquent à Kampala.

Pendant une dizaine de jours, ils découvrent de nombreux enfants ayant perdu leurs parents à cause du Sida. Leur caméra témoigne d’une Afrique joyeuse malgré la souffrance et la maladie.

Abbas Kiarostami (1940-2016) fait partie de la Nouvelle Vague du cinéma iranien à la fin des années 60. Il y développe l’utilisation de dialogues poétiques et d’une narration allégorique pour traiter de questions politiques et philosophiques. Lors de la révolution de 1979, il fait le choix de rester en Iran et réalise ses films au sein du Kanoon, un institut d’éducation à l’image où il expérimente sa méthode et son cinéma.

Son goût pour filmer l’enfance est présent dans toute son œuvre et notamment dans Où est la maison de mon ami ?, premier film de sa trilogie réalisée dans le village de Koker et qui, avec Et la vie continue et Au travers des oliviers, lui apportera à partir des années 1990 une reconnaissance internationale. En 1997, il obtient la Palme d’or au Festival de Cannes pour Le Goût de la cerise. Il se tourne ensuite vers des œuvres plus expérimentales. Figure majeure de l’art contemporain, il est également reconnu pour ses installations, poèmes et photographies.

Source : tenk.com

Critique de Shangols du 07 janvier 2009

(…) Tout commence effectivement comme un documentaire classique : des faits, toujours des faits, intéressants par ailleurs puisqu’on apprend comment les femmes parviennent doucement à s’auto-gérer pour venir en aide aux milliers d’orphelins. Ces dames apprennent l’épargne et la solidarité, et Kiarostami suit avec application ces explications chiffrées. Tout comme il continuera, tout au long de son film, à s’intéresser aux moyens d’aider l’Afrique (adoption ? mouaif… éducation ? mieux !). Mais très vite, on se rend compte que Kiarostami délaisse un peu cet aspect très concret pour se laisser aller aux rêveries habituelles de son cinéma. Au bout de quelques minutes, les enfants se mettent littéralement à envahir l’image…Aussi va-t-il se laisser faire, relâcher un peu la rigidité de sa commande, et faire confiance à l’alléatoire de son voyage. Le hasard est plus beau que le projet ? Filmons le hasard. Dès lors, le film devient passionnant, tant on sent Abbas sans cesse aux aguets devant tout ce qui peut se présenter à lui. Un homme un peu dingue qui veut crier sa joie, un pauvre môme accablé sous un fardeau de bois coupé, une femme qui essaye de se cacher de la caméra, un cadavre qu’on charge sur un vélo, une jolie ombre de corps qui danse, la pluie, tout est capté avec un enthousiasme constant, sur le vif, sans calcul. Le summum arrivant avec cette coupure de courant qui va nous apporter 6 minutes de noir total, filmées elles aussi dans leur durée. Avec ce sidérant morceau de bravoure, on tombe immédiatement….https://shangols.canalblog.com/archives/2009/01/07/12005418.html

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