Un Extrait Programmation du Cinématographe Nantes 2007
Bernard Rémy: « A Dancer’s World est un film magnifique car il montre la danse là où on ne l’attend pas : les séquences de la répétition dans le studio ne provoquent pas une sensation d’aridité, de monotonie, elles diffusent la lumière sereine de ce qui sous-tend la danse.
Le montage alterne la loge, où l’on voit Martha Graham se maquiller avant d’entrer en scène pour interpréter Night Journey tout en méditant sur la formation du danseur, et des séquences de danse de la compagnie.
Dans l’atelier du studio, nous assistons au passage de l’exercice à la figure. Ce film tire aussi une image du temps, offre un document, une archive vive sur une mutation du style de Martha Graham. L’espace chorégraphique développé dans les années quarante remue de volumes de lumières et de souffles autour des danseurs. Ceux-ci tiennent grâce à la force de la colonne vertébrale. « En ce qui concerne la technique, je crois beaucoup à la respiration. C’est dans la colonne vertébrale… que se concentre l’énergie du corps. Et le danseur doit avoir un corps fort, capable d’envoyer ces vibrations. » dit Martha Graham. La colonne vertébrale est le mât et le corps accentue ses angles, multiplie ses faces pour se maintenir dans les flots de lumière et de souffles et prélever sur ceux-ci des vibrations qui tendront des lignes intérieures. Dans les années cinquante un événement artistique se produisit, visible à l’écran… (lire la suite sur https://www.lecinematographe.com/RETRANSMISSION-DANSE-CINEMA_a2121.html)
