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Bouscarle (La) / Klavierstück IX / Première Sonate pour piano de Pierre Boulez / Trois études pour piano de György Ligeti

#NOMBRE!
29 + 30 + 30 + 33

Synopsis

La Bouscarle (2000)

Pour Olivier Messiaen, les oiseaux ont toujours été un objet d’étude et de fascination. Lors de longues promenades dans la campagne, il notait précisément ce qu’il voyait et entendait ; Catalogue d’oiseaux est né de ces observations. Suivant le principe de la collection Piano du XXe siècle, après une biographie en images de Messiaen, Pierre-Laurent Aimard analyse et interprète la neuvième de ces treize pièces pour piano.

La bouscarle est une petite fauvette. Cependant, cette transposition de chants d’oiseaux et de leur environnement s’écoute davantage comme une aventure créative, une méditation sur le temps, que comme une devinette ornithologique. Pierre-Laurent Aimard montre comment Messiaen part d’un matériau brut emprunté directement à la nature pour le transformer en oeuvre pianistique. Au dessin rythmique du chant se superposent des combinaisons de sons, sortes de touches de couleurs vives qui rehaussent la coloration générale. Mais, au-delà des notes, Messiaen confie au pianiste la tâche de recréer des ambiance sonores par son simple jeu : des caresses ou des gestes plus énergiques sur le clavier pour créer des contrastes. Ces courtes pièces sont de véritables invitations à écouter différemment, à retrouver une sorte de pureté originelle de l’audition.

Klavierstück IX (1998)

En 1952, à l’âge de 23 ans, Stokhausen débute la composition d’une série de pièces pour piano intitulée Klavierstück. Il en poursuit l’écriture jusqu’en 1961. Aujourd’hui, Klavierstück IX est une pièce de référence pour la littérature musicale contemporaine. Après une courte biographie du compositeur à partir d’images d’archives, le pianiste Pierre-Laurent Aimard analyse et interprète cette oeuvre énigmatique.

Né en 1928 près de Cologne, Stockhausen a eu une enfance pauvre, perturbée par la mort de son père au front et la disparition de sa mère folle, assassinée par les nazis. Adolescent, il étudie le piano et travaille la nuit pour payer ses cours. Sa rencontre avec Messiaen, à Paris, agit comme un révélateur. Il écrit alors ses quatre premiers Kalvierstück et prend conscience de sa passion pour la recherche musicale. La découverte de la musique électroacoustique avec Pierre Schaeffer lui fournit les premières réponses à ses ambitions esthétiques. La travail sur la spatialité du son, la quête d’une musique qui refléterait “la situation de l’homme ouvert à toutes les lois de l’univers” constituent aujourd’hui l’essence de sa recherche.

Première Sonate pour piano de Pierre Boulez (1995)

C’est en avril 1946, à l’âge de vingt et un ans, que Pierre Boulez composa sa première sonate pour piano. Cette pièce complexe et intense contient déjà la dimension polémique de son oeuvre future. Après un court rappel en images des débuts du compositeur, Pierre-Laurent Aimard exécute l’oeuvre, tout en la commentant avec Boulez, pour la rendre plus accessible aux oreilles d’un auditeur profane.

Au conservatoire de Paris, Pierre Boulez s’ennuyait. Excellent pianiste, c’est sans difficultés qu’il assimila rapidement un enseignement jugé trop accadémique. Il y rencontra néanmoins Olivier Messiaen, encore marginal, qui lui permit de prendre conscience de ses possibilités. A sa création, à une époque où la modernité était encore étouffée par la guerre, sa sonate fit l’effet d’un coup de tonnerre. L’absence d’harmonie et de mélodie y déstabilisait l’auditeur, le forçant ainsi à perdre ses a-priori d’écoute. Les commentaires et l’interprétation de Pierre-Laurent Aimard permettant de mieux apprécier la dimension abstraite de la sonate, on se laisse facilement entraîner dans ce paysage sonore qui, aujourd’hui encore, conserve toute sa force et sa violence.

Trois études pour piano de György Ligeti (2001)

Ces courtes pièces de Ligeti, fondées sur une approche tactile, presque physique de l’instrument, sont devenues, quinze ans après leur composition, des “classiques” du piano contemporain. Après une biographie en images du compositeur hongrois, où celui-ci donne quelques clés de compréhension pour ces trois études, Pierre-Laurent Aimard complète par sa propre analyse musicale, puis leur interprétation.

La première étude, intitulée Désordre, est née de la géométrie que Ligeti affectionne tout particulièrement. La main gauche se désynchronise imperceptiblement pendant deux minutes pour produire quelque chose de très complexe et repousser volontairement les limites d’exploration du domaine musical. Pour Touches bloquées, Pierre-Laurent Aimard prend l’image d’une étoffe trouée pour mieux faire comprendre la construction. Sur la base d’une simple gamme chromatique dans laquelle plusieurs notes restent bloquées, Ligeti invente de nouvelles “cellules rythmiques” irrégulières. Automne à Varsovie, plus émotionnelle, plus mélancolique, évoque la situation de l’Europe de l’Est dans les années 1980. Sa structure, comparable à celle d’une fugue, résonne comme un cri de révolte contre les dictatures dont Ligeti a lui-même souffert.

(Mario Fanfani)

La Bouscarle (2000)

Pour Olivier Messiaen, les oiseaux ont toujours été un objet d’étude et de fascination. Lors de longues promenades dans la campagne, il notait précisément ce qu’il voyait et entendait ; Catalogue d’oiseaux est né de ces observations. Suivant le principe de la collection Piano du XXe siècle, après une biographie en images de Messiaen, Pierre-Laurent Aimard analyse et interprète la neuvième de ces treize pièces pour piano.

La bouscarle est une petite fauvette. Cependant, cette transposition de chants d’oiseaux et de leur environnement s’écoute davantage comme une aventure créative, une méditation sur le temps, que comme une devinette ornithologique. Pierre-Laurent Aimard montre comment Messiaen part d’un matériau brut emprunté directement à la nature pour le transformer en oeuvre pianistique. Au dessin rythmique du chant se superposent des combinaisons de sons, sortes de touches de couleurs vives qui rehaussent la coloration générale. Mais, au-delà des notes, Messiaen confie au pianiste la tâche de recréer des ambiance sonores par son simple jeu : des caresses ou des gestes plus énergiques sur le clavier pour créer des contrastes. Ces courtes pièces sont de véritables invitations à écouter différemment, à retrouver une sorte de pureté originelle de l’audition.

Klavierstück IX (1998)

En 1952, à l’âge de 23 ans, Stokhausen débute la composition d’une série de pièces pour piano intitulée Klavierstück. Il en poursuit l’écriture jusqu’en 1961. Aujourd’hui, Klavierstück IX est une pièce de référence pour la littérature musicale contemporaine. Après une courte biographie du compositeur à partir d’images d’archives, le pianiste Pierre-Laurent Aimard analyse et interprète cette oeuvre énigmatique.

Né en 1928 près de Cologne, Stockhausen a eu une enfance pauvre, perturbée par la mort de son père au front et la disparition de sa mère folle, assassinée par les nazis. Adolescent, il étudie le piano et travaille la nuit pour payer ses cours. Sa rencontre avec Messiaen, à Paris, agit comme un révélateur. Il écrit alors ses quatre premiers Kalvierstück et prend conscience de sa passion pour la recherche musicale. La découverte de la musique électroacoustique avec Pierre Schaeffer lui fournit les premières réponses à ses ambitions esthétiques. La travail sur la spatialité du son, la quête d’une musique qui refléterait « la situation de l’homme ouvert à toutes les lois de l’univers » constituent aujourd’hui l’essence de sa recherche.

Première Sonate pour piano de Pierre Boulez (1995)

C’est en avril 1946, à l’âge de vingt et un ans, que Pierre Boulez composa sa première sonate pour piano. Cette pièce complexe et intense contient déjà la dimension polémique de son oeuvre future. Après un court rappel en images des débuts du compositeur, Pierre-Laurent Aimard exécute l’oeuvre, tout en la commentant avec Boulez, pour la rendre plus accessible aux oreilles d’un auditeur profane.

Au conservatoire de Paris, Pierre Boulez s’ennuyait. Excellent pianiste, c’est sans difficultés qu’il assimila rapidement un enseignement jugé trop accadémique. Il y rencontra néanmoins Olivier Messiaen, encore marginal, qui lui permit de prendre conscience de ses possibilités. A sa création, à une époque où la modernité était encore étouffée par la guerre, sa sonate fit l’effet d’un coup de tonnerre. L’absence d’harmonie et de mélodie y déstabilisait l’auditeur, le forçant ainsi à perdre ses a-priori d’écoute. Les commentaires et l’interprétation de Pierre-Laurent Aimard permettant de mieux apprécier la dimension abstraite de la sonate, on se laisse facilement entraîner dans ce paysage sonore qui, aujourd’hui encore, conserve toute sa force et sa violence.

Trois études pour piano de György Ligeti (2001)

Ces courtes pièces de Ligeti, fondées sur une approche tactile, presque physique de l’instrument, sont devenues, quinze ans après leur composition, des « classiques » du piano contemporain. Après une biographie en images du compositeur hongrois, où celui-ci donne quelques clés de compréhension pour ces trois études, Pierre-Laurent Aimard complète par sa propre analyse musicale, puis leur interprétation.

La première étude, intitulée Désordre, est née de la géométrie que Ligeti affectionne tout particulièrement. La main gauche se désynchronise imperceptiblement pendant deux minutes pour produire quelque chose de très complexe et repousser volontairement les limites d’exploration du domaine musical. Pour Touches bloquées, Pierre-Laurent Aimard prend l’image d’une étoffe trouée pour mieux faire comprendre la construction. Sur la base d’une simple gamme chromatique dans laquelle plusieurs notes restent bloquées, Ligeti invente de nouvelles « cellules rythmiques » irrégulières. Automne à Varsovie, plus émotionnelle, plus mélancolique, évoque la situation de l’Europe de l’Est dans les années 1980. Sa structure, comparable à celle d’une fugue, résonne comme un cri de révolte contre les dictatures dont Ligeti a lui-même souffert.

(Mario Fanfani)

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